Athlétisme , la sécurité encore renforcée autour de La Route du Louvre

Athlétisme , la sécurité encore renforcée autour de La Route du Louvre

Compte tenu du contexte international et des nombreuses précautions prises autour des grands événements populaires, Philippe Lamblin, le président de la ligue régionale, reconnaît avoir craint, un moment, qu’on lui demande d’annuler l’édition 2016 de La Route du Louvre. «
Ça m’a même réveillé plusieurs fois la nuit
», avoue-t-il.

Il est vrai que gérer la sécurité de plus de dix mille randonneurs, six mille coureurs et environ trente mille spectateurs sur des dizaines de kilomètres et dans un parc d’arrivée de plusieurs hectares n’est pas le plus simple. Jean-Pierre Watelle, le directeur de la ligue, a donc dû s’organiser pour répondre aux demandes de renforcement des mesures de sécurité.

« Appel à des agents de sécurité privés »

«
On y consacre déjà vingt mille euros de budget, donc ce n’est pas un domaine que l’on prend à la légère, insiste-t-il. En plus des membres de la police et de la gendarmerie qui nous accompagnent depuis toujours sur l’ensemble du parcours, nous faisons appel à des agents de sécurité embauchés dans des sociétés privées. On a quasiment doublé leur nombre pour cette édition, en passant d’une quinzaine à vingt-cinq agents.
»

Avec la course cycliste Paris-Roubaix, La Route du Louvre est sans aucun doute l’événement régional qui emprunte le plus de voies publiques, ce qui multiplie les risques d’accidents. Mais Philippe Lamblin l’assure, ce qui le fait le plus trembler depuis onze ans, c’est le décès d’un coureur en pleine action. «
On en a eu un en dix éditions, ça reste mon pire souvenir, confie-t-il. Pourtant c’était quelqu’un qui avait fourni un certificat médical, qui parlait avec ses amis en courant et qui s’est subitement effondré. Plus globalement, mon premier objectif est la sécurité des gens, qu’ils puissent venir en toute sérénité.
»

Philippe Lamblin redoutait que le climat un peu anxiogène qui règne sur le pays n’impacte les chiffres de participation, mais c’est tout le contraire qui s’est produit. «
Il y a eu plus d’engagements que les années précédentes, poursuit-il. Je pense que les gens ont envie de faire la fête. On le voit dans les lieux culturels, il y a eu une période compliquée après les attentats de Paris, mais désormais les gens ont repris le chemin des salles de spectacle. Pour être allé récemment au théâtre, je n’ai pas ressenti d’inquiétudes particulières.
»

Même s’il ne cache pas qu’il sera «
totalement soulagé dimanche en fin d’après-midi quand tout sera fini
», le cofondateur de l’épreuve est convaincu qu’il était nécessaire de ne pas renoncer et de ne pas tomber dans la psychose. «
On sera simplement plus vigilants sur les sacs qui traînent, les gens qui n’ont pas vraiment un look de coureur. Nous avons informé nos deux mille volontaires qui seront nos premières vigies.
»

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