Arras , il est accusé d’avoir frappé un policier et provoqué sa mort à la sortie d’un bar

Le 11 novembre 2012, une altercation éclatait dans un bar du centre-ville d’Arras. Poursuivi par des clients et le patron de l’établissement, l’homme avait alors croisé le chemin de Stéphane Gatteau, 40 ans, policier en civil au moment des faits, qui était de sortie dans des bars d’Arras avec des amis et n’avait rien à voir avec la rixe.

Pris «
de peur
» selon lui, M. M. avait alors asséné un violent coup de poing à M. Gatteau, et l’avait ensuite roué de coups de poing et de pied alors qu’il gisait inconscient au sol. La victime succombait à une hémorragie cérébrale trois jours plus tard. L’annonce du drame avait provoqué une vive émotion à Arras, une manifestation rassemblait plusieurs centaines de personnes pour rendre hommage au défunt et dire non à la violence.

« Faut pas me pousser à bout »

D’abord placé en détention provisoire à la suite de sa mise en examen, M. M. avait été remis en liberté, sous contrôle judiciaire, seulement six mois après, avec interdiction de paraître dans le Pas-de-Calais. Une décision qui avait provoqué la colère de la famille et des proches de Stéphane Gatteau.

Ce lundi, la cour d’assises a évoqué la personnalité de l’accusé, décrit comme quelqu’un d’impulsif. «
Faut pas me pousser à bout. Après, je sais quand même me contrôler
», s’est défendu l’intéressé. L’homme a invoqué une enfance difficile, affirmant que son père le frappait souvent, ce que ses proches n’ont pourtant pas confirmé. Le procès doit s’achever ce mercredi. M. M. encourt quinze années de réclusion.