Après l’audition à charge de l’ancien directeur du FBI Trump contre-attaque
M. Trump s’est dit prêt « à cent pour cent » à témoigner sous serment et a démenti avoir demandé à James Comey d’abandonner l’enquête sur son ex-conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn.
Le président américain, qui ne s’était pas exprimé jeudi sur la déposition de James Comey devant la commission du renseignement du Sénat américain, a lancé vendredi 9 juin une contre-attaque pour réfuter les déclarations de l’ancien patron du FBI dans l’affaire de l’ingérence présumée de la Russie dans la campagne présidentielle américaine.
Donald Trump, qui avait observé un comportement réservé lors de la déposition sous serment de M. Comey jeudi, est sorti de sa réserve, en deux temps, pour répondre aux déclarations de l’ex-directeur du FBI, qu’il a limogé le 9 mai.
Utilisant d’abord son outil favori de communication, son compte personnel sur le réseau social Twitter, Donald Trump a publié vendredi son premier commentaire sur le témoignage de James Comey devant les sénateurs. Dans un tweet, il a estimé que ce témoignage, pourtant très à charge pour le président américain, constituait une « confirmation totale et complète » de sa version des faits.
« Malgré tant de faux témoignages et de mensonges, confirmation totale et complète’ et WOW, Comey est une balance ! », a écrit le président américain.
S’exprimant plus tard dans la journée à la Maison Blanche en compagnie de son homologue roumain, Klaus Iohannis, Donald Trump s’est dit prêt « à cent pour cent » à témoigner sous serment et a démenti avoir demandé à James Comey d’abandonner l’enquête sur son ex-conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn.
« Franchement James Comey a confirmé beaucoup de choses que j’avais dites, et certaines choses qu’il a avancées n’étaient pas vraies » lors de son audition, a dit M. Trump.
« Mensonges purs et simples »
Si James Comey n’a livré aucune information véritablement fracassante lors de son audition, il n’en a pas moins dépeint le président sous un jour peu favorable, préoccupé par ce « nuage », selon le terme, rapporté par M. Comey, qu’utiliserait M. Trump pour désigner l’enquête « russe » conduite par la police fédérale.
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Encore sous le choc de son limogeage brutal et des commentaires particulièrement désobligeants de la part de M. Trump qui l’ont suivi, M. Comey les a qualifiés de « mensonges purs et simples » , il a campé un président préoccupé jusqu’à l’obsession par cette enquête qui concerne une éventuelle coordination entre des membres de l’équipe de campagne du futur président et les responsables des piratages informatiques qui ont visé le camp démocrate pendant la présidentielle de 2016.
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Quelques instants après la fin de l’audition au Sénat, l’avocat de M. Trump a jeté le doute sur le récit de M. Comey en assurant que son client n’avait jamais demandé sa « loyauté » ni suggéré de mettre un terme à l’enquête visant M. Flynn.