Après l’attentat de Nice , quels contrôles dans les centres commerciaux
À l’entrée du centre commercial Euralille, une rangée de vigiles attend les clients. Des tables ont été installées, et chaque sac y est systématiquement inspecté. Un contrôle visuel uniquement, la palpation demeurant interdite. Le dispositif est en place depuis les attentats de novembre, mais certains, comme Élodie, ont encore du mal à s’y faire. «
Je ne pensais plus aux attentats, mais en voyant les fouilles, ça m’a replongé dedans. Ça fait un peu peur, on a vraiment l’impression qu’on n’est plus en sécurité nulle part.
»
Pas de nouvelles mesures de sécurité
Le contraste est saisissant avec le centre commercial Auchan Noyelles-Godault, où l’on peut entrer dans la galerie marchande avec un sac sans qu’aucun contrôle ne soit effectué. Seul un vigile les vérifie à l’entrée du magasin Auchan. «
Nous répondons au niveau d’alerte Vigipirate en vigueur depuis l’état d’urgence. La préfecture n’a pas ordonné de nouvelles mesures, ce n’est pas à nous d’en décider
», se défend Olivier Bombeke, le directeur de l’hypermarché noyellois.
Bernard, 52 ans, venu faire ses courses, est un peu surpris : «
Je m’attendais quand même à un minimum de contrôles. Je comprends bien qu’on ne peut pas tout contrôler partout, mais il pourrait y avoir quelques mesures prises.
»
Des contrôles aléatoires en plus
C’est d’ailleurs le cas au centre commercial Englos Les-Géants. Daniel Degroote, adjoint au chef de service PC de sécurité, explique : «
En plus du contrôle des sacs à l’entrée du magasin, on va rajouter des contrôles aléatoires aux points d’entrée de la galerie marchande.
»
Des nouvelles mesures diversement accueillies, mais Daniel Degroote tempère : «
Quand il n’y a pas de contrôles, certains clients se plaignent qu’ils ne se sentent pas en sécurité, et quand il y en a, d’autres vous le reprochent en disant que c’est inutilement anxiogène.
» Ces contrôles devraient malgré tout continuer à se multiplier.