Allergies aux pollens , le bouleau passe à l’attaque ce week-end dans le Nord-Pas-de-Calais

«
Le risque était jusqu’à présent moyen en raison du temps pluvieux même si on commence à sentir les premiers effets, mais dès que les journées seront ensoleillées, il va être très élevé
», prévient Charlotte Sindt, directrice du RNSA. Et ce devrait être le cas dimanche dans le Nord-Pas-de-Calais, si l’on en croit Météo France. Pour vous donner un ordre d’idée, alors que la concentration de ces pollens à Lille était ces jours-ci inférieure à 70 par mètre cube, elle devrait franchir la barre des 200 dans les jours qui viennent.

Mais après tout, il n’y a là rien de bien étonnant : les pollens de bouleau sont en général les premiers à ouvrir le bal dans le Nord-Pas-de-Calais, suivis des pollens de charme, de saule, de chêne, puis de graminées fin avril.

À vos souhaits, donc !

L’hiver très doux, qui a favorisé un réveil très précoce de la végétation, n’a-t-il donc pas d’impact sur la situation allergo-pollinique Dans une moindre mesure, en fait. «
Dans le nord de la France, les chatons des noisetiers se sont préparés très tôt, dès décembre, à la pollinisation, explique Charlotte Sindt. Mais le processus s’est quand même étalé dans le temps et la pollinisation a bien eu lieu en mars comme d’habitude.
» Une année «
à peu près dans la moyenne
» donc pour ce qui est des pollens des arbres. Car, nuance-t-elle, «
les herbes sauvages se sont développées plus tôt
», d’où l’apparition, déjà maintenant, des pollens de graminées.

Et le réchauffement climatique, à plus long terme, pourrait-il changer la donne Donner lieu à des allergies à de nouvelles essences «
Pour les arbres, ce sera très long, assure Charlotte Sindt. Mais pas pour l’ambroisie.
» La plante, qui génère à l’heure actuelle de gros problèmes d’allergie essentiellement dans la vallée du Rhône, «
s’adaptera plus rapidement et pourrait bien monter au nord
», juge-t-elle. À vos souhaits, donc !