Affaire Maison flamande , face aux accusations le Dunkerquois Philippe Debernardi réplique

Affaire Maison flamande , face aux accusations le Dunkerquois Philippe Debernardi réplique

« C’est le directeur qui signe les marchés »

L’affaire est partie d’une suspicion de marchés truqués au sein de Maison Flamande, sur fond de pots-de-vin versés par les entrepreneurs. Philippe Debernardi qui était le président du conseil de surveillance et le président de la commission des marchés publics au sein de Maison Flamande, tient à préciser : «
Les décisions sont prises de façon collective. Ce n’est pas le président qui tranche et ce n’est pas lui qui signe l’attribution d’un lot. C’est le directeur général qui signe les marchés, en l’occurrence, Christophe Vanhersel
».

Et Philippe Debernardi d’ajouter : «
Depuis 2012, date à laquelle je suis arrivé à Maison Flamande, j’ai uvré pour plus de transparence dans l’attribution des marchés
».

« Oui, j’ai soutenu des candidats »

Ce n’est pas un secret. Philippe Debernardi s’est investi dans la campagne municipale comme soutien affiché de Patrice Vergriete et de son équipe au sein de Dunkerque en Mouvement, uvrant dans les réseaux étiquetés à droite, mais aussi pour les élections régionales, soutenant la liste de Xavier Bertrand. «
Oui, j’ai soutenu des candidats. J’ai mis en relation les uns avec les autres
», se contente-t-il de déclarer. Soutenir un candidat n’est pas répréhensible, heureusement. «
Mais j’ai la désagréable impression que cette exposition médiatique, qui a existé, est devenue un lynchage médiatique. On braque les projecteurs sur M. Debernardi pour une affaire dont on ne connaît ni les tenants ni les aboutissants, comme s’il fallait un bouc émissaire
», déplore Jérôme Pianezza.

« Pressé d’être face à la justice »

Me Jérôme Pianezza, outré que son client puisse être mis en cause alors que la justice n’est pas passée et que l’enquête de la police judiciaire de Lille n’a encore abouti à aucune garde à vue, annonce : «
M. Debernardi est pressé d’être face à la justice afin d’avoir les moyens de se défendre. Il n’attend qu’une chose : pouvoir s’expliquer. Car cette situation est insupportable pour lui. M. Debernardi a sollicité le parquet afin d’indiquer qu’il était à disposition des autorités judiciaires pour répondre à toutes les questions utiles si besoin était, et ce par l’intermédiaire de son avocat.
» Dans cet océan de rumeurs et de dénonciations «
nauséabondes
», relayées par les réseaux sociaux (lire plus bas), il est «
dans l’intérêt de tous que cette enquête ne traîne pas
», ajoute Jérôme Pianezza, en phase, cette fois, avec Maison Flamande, pressée de crever l’abcès.

« Un déferlement de haine »

Depuis que l’affaire a éclaté, Philippe Debernardi fait l’objet d’une campagne de haine sur les réseaux sociaux, allant jusqu’aux menaces physiques. Un pas a été franchi lorsque sa maison et sa voiture ont été peinturlurées de propos insultants et infamants, que nous ne relaierons pas. «
C’est comme s’il avait un sac sur la tête et qu’il se prenait des coups de batte de base-ball sans pouvoir se défendre, sans savoir d’où ils viennent
», s’indigne Me Jérôme Pianezza. Il demande que cette vindicte populaire cesse. «
Il y a un homme, une famille qui ne méritent pas ça. Mon client a été assommé par cette affaire. Il va mieux. Qu’on le laisse en paix et qu’on laisse la justice faire son travail.
»

Des plaintes déposées suite aux dégradations

Les tags sur la voiture et l’habitation de Philippe Debernardi et les propos insultants ont fait l’objet de dépôts de plainte par le biais de son avocat lillois, Jérôme Pianezza.

« M. Debernardi est aujourd’hui combatif et se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de personnes ou d’institutions qui pourraient l’avoir accusé à tort d’avoir commis des infractions pénales si cela ressortait du dossier d’enquête dont il n’a pour l’instant pas encore connaissance
», prévient Me Pianezza.

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