Affaire Iacono , de tentative d’assassinat à celle d’homicide volontaire 10 ans ferme

Affaire Iacono , de tentative d'assassinat à celle d'homicide volontaire 10 ans ferme

Un point sur lequel tout le monde s’entend, c’est l’extorsion. Giovanni Iacono le reconnaît lui-même : le 1er octobre 2014, après s’être saisi d’un couteau dans la cuisine, il est monté dans la chambre et a exigé, sous la menace de l’arme, la carte de crédit et le code d’A. B. La cour l’a donc naturellement reconnu coupable de ce fait. Le doute portait sur l’intention qui a poussé l’accusé à ligoter A. B. et à lui assener un coup de couteau au niveau du cou, manquant sa carotide de quelques millimètres.

Avait-il prémédité son geste La cour n’y a pas cru. Il faut dire que certains éléments du dossier poussaient plus à croire à une décision spontanée. Il arrive au domicile d’A. B. à vélo, sans arme. Il a eu plusieurs occasions de le tuer au cours des quelques minutes de la scène, mais laisse passer du temps. «
L’occasion peut faire le larron
», avait laissé échapper un expert à la barre la veille. Giovanni Iacono profite d’avoir à sa merci sa victime pour se débarrasser de lui, comme pour se débarrasser de cette homosexualité qui le rend malheureux.

15 ans requis

C’est peut-être l’explication la plus logique. Ce n’était pourtant pas l’avis du ministère public, qui avait requis quinze ans d’emprisonnement assortis d’un suivi socio-judiciaire de sept ans pour extorsion et tentative d’assassinat. L’extorsion qui précède le coup de couteau n’est qu’un «
bonus
», et non le motif principal.

Pour la défense, au contraire, Giovanni Iacono n’a jamais eu l’intention de tuer son ancien amant. «
Ce n’est pas un tueur, c’est un délinquant de bas étage qui va commettre un crime crapuleux, rien d’autre
», assène Me Xavier Denis. Sa plaidoirie a fait mouche. Les faits sont requalifiés en tentative d’homicide volontaire. Giovanni Iacono doit donc s’acquitter de 10 ans de prison et de 7 ans de suivi socio-judiciaire.

Au civil, il devra reverser à la victime 10 000 euros au titre du préjudice moral et physique, 294,77 euros au titre du préjudice matériel et 3 000 euros en compensation des frais de justice. De ces condamnations pénale et civile, il ne compte pas faire appel.

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