JO , blessures dopage méforme’ ils n’iront pas à Rio

JO , blessures dopage méforme' ils n'iront pas à Rio

Le Monde
| 28.04.2016 à 17h31
Mis à jour le
05.05.2016 à 18h54
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Par Henri Seckel

On ne connaît pas encore l’identité de chacun des quelque 11’000 sportifs qui auront le bonheur de transpirer cet été à Rio. On peut en revanche, à moins de cent jours de la cérémonie d’ouverture, le 5 août, dresser une première liste de ceux qui n’y défileront pas, alors qu’on pensait les y voir. L’important, aux Jeux olympiques, c’est de ­participer » Pour eux, ce ne sera même pas le cas.

Il y a ceux qui ont simplement échoué à se qualifier. L’icône locale César Cielo sera l’un des plus grands «’grands absents’» de la compétition’: le recordman du monde du 50 m nage libre, champion olympique 2008 et champion du monde 2009, 2011, 2013, s’est montré trop lent lors des sélections.

Défait inattendue

Idem pour le phénomène australien James Magnussen, que beaucoup imaginaient voir battre un jour le record du monde du 100 m, dont il fut double champion en 2011 et 2013. Pas de JO non plus pour deux légendes de la natation en fin de parcours’: le Japonais ­Kosuke Kitajima et l’Australien Grant Hackett.

L’équipe de France de handball, en quête d’un troisième titre d’affilée, n’aura pas à se coltiner l’Espagne. Son plus dangereux adversaire des dernières années a raté le coche dans son tournoi de qualification olympique pour cause de défaite inattendue face à la Slovénie.

Cette ­absence constitue une aussi grande surprise que celle des footballeuses japonaises, vice-championnes olympiques (2012) et du monde (2015), écartées par la Chine et l’Australie. Et ce n’est pas encore cette année qu’on verra des footballeurs français aux Jeux, les Bleus, pourtant emmenés par la ­génération championne du monde des moins de 20’ans en 2013, n’ayant pas validé leur ticket.

«’Meldoniumgate’»

Il y a ensuite les absences liées au dopage. Toute l’équipe d’haltérophilie de Bulgarie a été ­radiée. Il pourrait arriver la même mésaventure à l’équipe de Russie d’athlétisme, actuellement suspendue après la mise au jour d’un système de dopage institutionnalisé. Le sort des Russes sera réglé le 17 juin par la Fédération internationale d’athlétisme. L’absence de l’athlétisme russe, qui avait remporté 15 médailles, dont six en or, aux Jeux de Londres, serait un coup de tonnerre.

D’autres sportifs, dont les Russes Maria Sharapova (tennis) et Yuliya Efimova (natation), empêtrés dans le «’meldoniumgate’», ne savent pas ­encore à quelle sauce ils vont être sanctionnés, tout comme le judoka français Loïc Korval, qui attend de savoir si ses trois no-shows lui coûteront ou non sa place aux Jeux. Certains sont déjà assurés de louper la fiesta carioca pour avoir échoué au test antidopage, comme le nageur coréen Park Tae-hwan, quadruple médaillé olympique à Pékin et Londres.

« Mauvais » camp

Il y a les absences pour «’raisons administratives’». Celle, potentielle, des basketteurs espagnols, que la Fédération internationale de basket-ball (FIBA) pourrait bien suspendre pour punir la fédération ibérique d’avoir choisi le «’mauvais’» camp dans le conflit qui oppose la FIBA et ­l’Euroligue au sujet de l’organisation des compétitions européennes. Les footballeuses anglaises, ­elles, n’iront pas à Rio car les fédérations ­galloise, écossaise et nord-irlandaise refusent que leurs joueuses se fondent dans une équipe représentant la Grande-Bretagne.

Il y a encore les sportifs blessés (le handballeur Xavier Barachet) ou à court de forme (le champion olympique 2008 de lutte Steeve Guénot). Et enfin les cas particuliers’: plusieurs golfeurs de premier plan Vijay Singh (n° 1 mondial en 2004), Adam Scott (n° 1 mondial en 2014) qui snobent le retour de leur discipline après cent douze ans d’absence au programme olympique, en raison, disent-ils, d’un calendrier trop chargé’; le Britannique Elliot Willis (voile) qui doit renoncer à cause d’un cancer’; l’Américaine Sydney Leroux (football) qui sera, elle, enceinte de huit mois au moment des JO’; ou encore le Japonais Kento Momota, n° 2 mondial de badminton, écarté après avoir été pris en flagrant délit de fréquentation de casinos, illégaux au Japon.

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