Selon Patrick Kanner une centaine de quartiers en France présentent des similitudes potentielles avec Molenbeek

Selon Patrick Kanner une centaine de quartiers en France présentent des similitudes potentielles avec Molenbeek

Invité du Grand rendez-vous d’iTélé, du Monde et d’Europe 1, Patrick Kanner a répondu aux questions des journalistes à propos des attentats qui ont endeuillé la Belgique, le 22 mars dernier. Il a notamment été interrogé sur l’existence en France de quartiers similaires à Molenbeek, ville de la banlieue de Bruxelles où résidaient plusieurs djihadistes impliqués dans les attaques terroristes de novembre 2015 et mars 2016.

Pour le Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, « il y a aujourd’hui, on le sait, une centaine de quartiers en France qui présentent des similitudes potentielles avec ce qui s’est passé à Molenbeek ».

Selon les termes du Nordiste, Molenbeek et a fortiori la « centaine de quartiers » évoqués plus haut se caractériseraient par une énorme précarité :
« Molenbeek, c’est quoi Une concentration énorme de pauvreté de chômage, un système ultra-communautariste, un système mafieux avec une économie souterraine, un système où les services publics ont disparu, un système où les élus ont baissé les bras. »

Patrick Kanner a cependant assuré que le gouvernement prenait « le taureau par les cornes » pour lutter contre ce phénomène. Pour lui, c’est au moment des révoltes dans les banlieues, en 2005, que le salafisme s’est engouffré dans les quartiers : « Il ne faut pas oublier les émeutes de 2005 qui ont vraisemblablement permis le développement du salafisme. Il y a eu une fragilisation d’une partie de la jeunesse au travers des émeutes et, dans ce cadre-là, nous avons vu des prédateurs s’installer dans les quartiers. » D’où sa volonté de protéger « les proies ».

L’Euro 2016 maintenu

À l’heure où les récents attentats terroristes questionnent la sécurité des grands événements, le Ministre a également été interrogé sur le maintien ou non de l’Euro 2016, en France. Patrick Kanner a affirmé qu’il maintenait la compétition « en toute conscience ».« Depuis deux ans nous travaillons sur les questions de sécurité pour cet événement hors norme. », a-t-il déclaré. Il a également annoncé ne pas interdire les fans-zones, qui seront sécurisées au maximum.

Un avis partagé par une majorité de Français : un sondage publié ce dimanche montre que 79 % ne souhaitent pas l’annulation en France de l’Euro 2016. Les stades de Lille et Lens doivent accueillir plusieurs matches du championnat.

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