Berlaimont , Jean-Luc Mélenchon apporte son soutien aux salariés d’Åkers (VIDÉO)

Berlaimont , Jean-Luc Mélenchon apporte son soutien aux salariés d'Åkers (VIDÉO)

Qu’est-il venu faire dans leur galère Certains «
petits insolents
», dixit Jean-Luc Mélenchon, ont ironisé sur une récupération politique du candidat déclaré aux présidentielles de 2017. Lui-même s’est interrogé. Devait-il venir jusqu’à cette usine du bout du bout du Nord Que pouvait-il faire alors qu’une liquidation avait été prononcée le 30 mars Certes la visibilité médiatique d’une personnalité cortégée par des chaînes d’info en continu et les radios nationales aurait peut-être été plus utile au combat des Åkers il y a un mois…

«
J’ai écouté mes camarades et je me suis dit il faut venir, il faut y être. Quand on m’invite, je viens.(…) C’est ma place d’être avec les miens, avec ceux qui m’ont fait.
» Jean-Luc Mélenchon, eurodéputé, leader du parti de gauche et candidat aux présidentielles de 2017, affirme être venu à Berlaimont «
en tant que Jean-Luc Mélenchon pour affirmer ma fraternité et ma solidarité envers ceux qui luttent
».

Sollicité par le parti de gauche de Sambre-Avesnois et par le secrétaire du CE d’Åkers Jean-Pierre Deckuyper, l’homme politique pressé, à l’agenda surchargé, a rayé un déplacement à Saint-Etienne pour rallier la cambrousse avesnoise, son chemin des Hayzettes et son usine métallurgique de cylindres pour laminoir en phase terminale. Il ne reste à Åkers que quatre semaines à vivre, à moins d’un miracle : un nouvel investisseur sorti d’un hypothétique chapeau L’État qui se ferait soudain providentiel Qui y croit encore

« J’enrage de voir ce gâchis »

Jean-Luc Mélenchon n’a pas de baguette magique, même du haut de son fauteuil européen. Il n’est pas venu pour donner de vains espoirs aux quelques salariés d’Åkers et aux militants syndicaux et politiques venus en nombre l’accueillir et même l’acclamer aux cris de «
Mélenchon président !
». Hissé sur une chaise, cerné par les caméras, il constate, amer, pointant du doigt le hall d’usine : «
J’enrage ! J’enrage de voir ce gâchis !
»

S’ensuit un discours de lutte, de valeurs humaines, de fraternité, de solidarité face à des hommes et des femmes de Sambre-Avesnois au bout du rouleau qui ne lui ont rien épargné d’une liste sombre : Sambre et Meuse, Vallourec, Haute-Sambre et Åkers. Et d’ajouter au tableau noir : une vie avec 500 par mois, des infrastructures routières et ferroviaires en déshérence, des agriculteurs plongés dans le désespoir, des zones à 35 % de chômage et même le massacre de la forêt de Mormal. Qu’y avait-t-il à dire après ça «
B
ravo à ceux qui luttent pas que la nuit, mais aussi le jour
», a terminé Jean-Luc Mélenchon, très applaudi par une assemblée rassérénée. C’était le but.

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