1er mai, ce qu’il faut retenir des manifestations à Lille et dans les autres villes du Nord-Pas-de-Calais

1er mai, ce qu'il faut retenir des manifestations à Lille et dans les autres villes du Nord-Pas-de-Calais
Ailleurs dans le Nord-Pas-de-Calais

Pas la grande foule

Vu le contexte des manifestations contre la loi El Khomri depuis des mois on aurait pu s’attendre à plus de monde pour la principale manifestation de la région, à Lille. Charles, 61 ans, professeur à Lille 1, un vieux routier des défilés du 1er mai, est le premier à le reconnaître : «
Il faut bien dire que nous ne sommes pas très nombreux ; on aurait pu s’attendre à davantage de mobilisation vu la situation sociale
». Mais le beau temps a visiblement calmé certains militants qui ont fait un choix plus festif pour le 1er mai.

Dans les autres villes du Nord-Pas-de-Calais, les cortèges étaient également très clairsemés : un millier de personnes à Dunkerque, 300 à Boulogne, 200 à Halluin et Valenciennes où, vu le peu de monde, le défilé s’est transformé en’ rassemblement, 150 à Calais, et 30 à Saint-Amand’

La loi El Khomri, principale cible

Pas de doute, c’est la loi Travail qui était le plus vilipendée dans le cortège. Avec des slogans explicites : «
Non au retour à Germinal, oui à la grève générale
» ; «
Hollande-Gattaz, vos lois, on en veut pas
». Au passage, la CGT a en profité pour donner les adresses des députés de la métropole lilloise (socialistes en tête’) avant la présentation du projet de loi au Parlement le 3 mai. Au cas où des manifestants voudraient leur écrire ou rendre une petite visite’ Samuel, 31 ans, de Ronchin, était aussi là pour le retrait de la loi Travail, même s’il voulait plus largement envoyer au gouvernement «
le signal du ras-le-bol de cette politique libérale et le souhait d’en avoir une plus sociale à destination du peuple et non pour le capital
».

Tout comme Jean-François, 33 ans, également de Ronchin : «
Je ne suis pas syndiqué, mais ce qui se passe en ce moment (manifestations, mouvements citoyens) a sonné chez moi comme un déclic, un réveil, et confirmé mon envie de rejeter cette société capitaliste
».

Une certaine unité syndicale

Aux côtés de la
CGT se trouvaient plusieurs syndicats comme FO, la FSU, et même la CFDT, absente du 1er mai depuis deux ans.

Didier Bonte, secrétaire général de l’UTI-CFDT locale reconnaît entrer en résistance par rapport aux unions régionale et nationale : «
Nous sommes nous contre la loi El Khomri, mais nous voulons aussi dénoncer l’austérité générale, les licenciements abusifs, la répression syndicale
». Au-de là des syndicats, dans le cortège, il y avait aussi, entre autres, la CNT, Nuit debout, Sud étudiants, des groupes particulièrement actifs en ce moment.

Leave A Reply