Solesmes , une fillette de 6 ans grièvement brûlée dans l’incendie de sa maison samedi (VIDÉO)
Tout a été très vite. Le feu a pris vers 17 h 45. À 19 h, l’incendie était circonscrit, laissant derrière lui un petit pavillon méconnaissable, complètement carbonisé et éventré.
Dans la rue de l’Abbaye, prise d’assaut par les véhicules de secours et de pompiers, une foule de curieux massée sur les trottoirs. Mais aussi les voisins les plus proches, pour certains très concernés par le drame. «
C’est un couple avec quatre enfants qui vient juste d’emménager ici. On rentrait chez nous quand on a vu les garçons sortir en courant de leur maison. Ils criaient que leur petite s’ur était encore à l’intérieur. On a tout de suite appelé les pompiers
», raconte Séverine, qui habite en face.
« Le noir absolu »
L’aîné de la fratrie n’ayant pas réussi à sortir la fillette, c’est un voisin un peu plus éloigné qui a tenté d’aller la chercher à son tour. Mais c’était peine perdue. «
C’était impossible de rentrer, il y avait trop de fumée. C’était le noir absolu. J’ai cassé une fenêtre avec mon pied pour essayer un autre endroit, mais c’était pire, je ne pouvais vraiment rien faire
», détaille Peter, 34 ans, contraint d’attendre, impuissant, les secours.
Une fois sur place, les soldats du feu ont rapidement mis la main sur la petite fille, âgée de 6 ans. Inconsciente, elle se trouvait dans le lit de la chambre de ses parents. «
Elle souffre de graves brûlures sur une grande partie du corps. Elle a été héliportée vers le centre des grands brûlés de Lille. Son état est critique
», indique le commandant Teneur, de la compagnie de gendarmerie de Cambrai.
Une enquête pour déterminer les causes du sinistre
Sérieusement intoxiqué par les fumées, le grand frère a quant à lui été transféré dans un premier temps au centre hospitalier de Cambrai. Son évacuation vers Lille n’était pas exclue, mais ses jours ne sont pas en danger. Le reste de la famille, évidemment choquée, a été relogé chez des amis.
Que s’est-il passé dans le pavillon en l’absence des parents, partis en course selon leurs premières déclarations Les gendarmes privilégient surtout deux pistes : un dysfonctionnement de la cheminée, où un feu avait été semble-t-il rallumé en début d’après-midi, ou alors un problème électrique. Un acte imprudent de l’un des enfants n’est pas non plus totalement exclu. L’enquête devra déterminer les causes précises de ce terrible sinistre.