Rousies , victime du collet marseillais la retraitée se fait voler 1 300 en quelques heures

Rousies , victime du  collet marseillais  la retraitée se fait voler 1 300  en quelques heures

Le week-end de Pâques a été cauchemardesque pour Ginette Rasquin, une retraitée de 63 ans habitant Rousies. Le 26 mars, elle se rend au distributeur de la Caisse d’Épargne, basé place de la Mairie, pour retirer 70 . «
Les billets sont sortis, mais pas le ticket. Or, je prends toujours un ticket, à chaque fois
», témoigne Ginette. Laquelle décide de ne pas en rester là.

Après quelques secondes de réflexion, la dame remet sa carte dans l’appareil en quête d’une preuve de retrait. Elle raconte : «
À ce moment-là, un homme s’est pointé derrière moi, mais de façon vraiment très rapprochée. Il avait une casquette sur la tête. Puis, après avoir tapé mon code, l’écran du distributeur est devenu tout blanc et ma carte n’est plus jamais ressortie.
» Lorsqu’elle retourne la tête, l’individu suspect a lui aussi disparu.

830 de retrait six minutes plus tard

Ginette rentre chez elle à la hâte et entame une procédure d’opposition sur sa carte. Il est hélas trop tard. Sur le relevé de compte de la retraitée, on peut voir le retrait initial de 70 à 14 h 44. À 14 h 51, un autre retrait de 800 est déjà enregistré. Puis en l’espace de quelques heures, 200 sont dépensés dans un PMU et une autre opération est enregistrée dans un magasin de vêtements. Montant de la facture : 1 300 avant que la puce ne soit désactivée par la banque.

Lorsqu’elle se rend au commissariat de Maubeuge pour déposer plainte, les enquêteurs ne mettent pas longtemps à comprendre l’arnaque. Le PV d’audition fait état d’un vol au « collet marseillais ». Le distributeur était piraté. Une fois que Ginette a quitté les lieux, les malfaiteurs ont pu récupérer sa carte après avoir noté son code confidentiel par-dessus son épaule.

Remboursement

Certes, 1 300 , ce n’est pas une somme astronomique, mais c’est assez pour causer un trou béant dans le budget d’une retraitée. «
Ma banque va me rembourser, mais dans un délai d’un à deux mois’
», soupire Ginette. Son cas est loin d’être isolé, l’arnaque a tendance à se répandre un peu partout. Les autorités demandent la plus grande prudence lorsque l’on se rend au distributeur.

Une méthode rodée’

Le « collet marseillais », ce n’est pas nouveau. Les premiers cas sont apparus il y a une dizaine d’années. Il ne s’agit pas d’un piratage logiciel. Les malfaiteurs trafiquent l’appareil en lui-même. Le plus souvent, ils installent une bande plastifiée à l’intérieur de la fente du distributeur, une action qui a pour but de retenir la carte à l’intérieur. Le client croit qu’elle a été avalée. Parfois, ce système est doublé d’un dispositif électronique qui enregistre le code confidentiel. Sinon, le voleur se fera passer pour une âme charitable qui cherche à vous aider dans votre opération. Ne vous laissez pas duper, il ne cherche qu’à relever votre code. Une fois la carte bloquée, les auteurs de la fraude reviennent discrètement la chercher dans la fente et peuvent réaliser un maximum d’emplettes au frais de la victime. Les personnes âgées sont les plus visées par le « collet marseillais ».

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