Menace terroriste , Hollande annonce la création de 800 emplois dans les armées
François Hollande a décidé ce mercredi au cours d’un Conseil de défense la création nette de 800 postes supplémentaires dans les armées au cours des trois prochaines années pour faire face à la menace terroriste, a annoncé l’Élysée dans un communiqué.
La déflation de 10 000 postes, qui était prévue par la loi de programmation militaire, est ainsi annulée, cette décision se traduisant même «
par un accroissement net des effectifs de la Défense de près de 800 postes au cours des trois prochaines années
», a indiqué la présidence. Ces créations se feront, selon elle, «
au bénéfice des unités opérationnelles et de la cyberdéfense
».
« Renforcer les effectifs »
L’objet du Conseil de défense, toujours selon l’Élysée, était de «
traduire dans les prochaines lois de finances les décisions sur les effectifs de la Défense (‘) prises après
les attentats de novembre 2015
et annoncées devant le Congrès
» à Versailles.
«
Le président de la République a décidé d’accroître en conséquence les ressources prévues pour le ministère de la Défense dans la loi de programmation militaire, afin notamment de financer les coûts de fonctionnement et d’équipement associés à ces effectifs supplémentaires
», poursuit l’Élysée.
Il s’agit aussi «
de renforcer les effectifs et le rôle des réserves tout en prenant en compte les contraintes spécifiques des armées en termes d’activité et de condition militaire au moment où elles sont de plus en plus employées en opération extérieure comme sur le territoire national
», selon la présidence.
Promesse post-attentats
Trois jours après les attentats djihadistes du 13 novembre qui avaient fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis, François Hollande avait déclaré, devant le Congrès réuni à Versailles, «
qu’il n’y aurait aucune diminution d’effectifs dans la défense jusqu’en 2019
».
Le chef de l’État et des armées avait fait valoir que ces dernières «
sont de plus en plus sollicitées par les opérations extérieures
» et «
par la sécurité de nos compatriotes
» sur le territoire national. «
Cette réorganisation de nos armées se fera au bénéfice des unités opérationnelles, de la cyberdéfense et du renseignement
», avait-il alors précisé.