La région des Hauts-de-France fait de l’apprentissage une grande cause régionale
«
C’est le plan le plus complet et le plus ambitieux de France sur l’apprentissage, un sujet qui me passionne.
» Xavier Bertrand ne craint pas les superlatifs pour définir le plan adopté mardi au conseil régional.
Le fil conducteur est de passer de 33 000 à 50 000 apprentis d’ici à la fin du mandat en 2021. Et pour ce faire il s’agit de «
casser les freins
». Financiers : la Région a voté le triplement de l’aide aux entreprises de moins de 250 salariés qui ont recours à un apprenti, la portant à 3 000 . Cette aide vaut pour les majeurs, elle reste de 1000′ pour les mineurs pour lesquels les charges sont moins élevées.
À noter que les entreprises de moins de 11 salariés touchent déjà de l’État 1000 par apprenti majeur et 4400 par mineur.Les apprentis ne seront pas en reste : des aides financières à l’acquisition d’équipements professionnels, au transport ou à l’hébergement sont prévues, même si pas chiffrées. Xavier Bertrand n’exclut pas la création de nouvelles places d’internat si besoin.
Mais l’argent ne serait pas le seul «
frein
» : aujourd’hui, seules 4 % des entreprises de la région ont recours à l’apprentissage et d’après le président, les places en CFA (centres de formation) ne sont pour l’heure occupées qu’à 60 %.Un numéro vert doit voir le jour à destination du grand public et des entreprises.
Voté par le FN
Xavier Bertrand souhaite que la Région rentre davantage dans les lycées et collèges pour pouvoir faire la promotion de l’apprentissage, victime d’un déficit d’image. Il est aussi prévu qu’en cas d’insatisfaction du jeune ou de l’entreprise, la Région assume l’apprenti, financièrement et pour lui trouver une autre place.
Frédéric Leturque (UDI) martèle l’importance de l’apprentissage qui permet aussi de préserver des savoir-faire. Ce plan, le FN l’a voté, se dit très favorable à cette voie de formation.
Mais Philippe Eymery estime que les 20 millions d’euros ne suffiront pas. Et que «
les entreprises n’embauchent pas pour une prime mais parce qu’elles ont de bonnes perspectives
». Xavier Bertrand n’en démord pas : «
Je veux faire de l’apprentissage une grande cause régionale
».