Donald Trump seul candidat républicain va devoir se battre contre son propre camp

Donald Trump seul candidat républicain va devoir se battre contre son propre camp

Donald Trump a beau avoir quasiment remporté l’investiture républicaine après une campagne haute en couleurs et le retrait de ses deux derniers rivaux, Ted Cruz et John Kasich, sa victoire est loin d’être un sacre. Une partie des républicains modérés et même conservateurs refusent absolument de se ranger derrière le milliardaire. Un vrai problème pour Trump, car ces électeurs pourraient bouder les urnes en novembre.

Résister jusqu’au bout à Trump

Certains ex-détracteurs républicains ont déjà fait machine arrière, comme l’ancien gouverneur de Louisiane, Bobby Jindal, qui traitait Donald Trump de narcissique égocentrique l’année dernière. La sénatrice républicaine modérée Susan Collins a déclaré qu’elle soutiendrait l’homme d’affaires, mais a enjoint le candidat de «
réparer les pots cassés
» et de mettre fin à son habitude de lancer des insultes gratuites.

Mais d’autres républicains n’entendent pas être passifs et promettent de résister jusqu’au bout à Donald Trump, quitte à voter pour Hillary Clinton. Depuis mardi, des twittos républicains envahissent ainsi Twitter pour jurer de ne jamais voter pour Donald Trump et se disent prêts à brûler leur carte électorale.

S’adoucir pour retrouver ces électeurs

Le parti républicain se retrouve ainsi face au dilemme de devoir soutenir son porte-flambeau à la présidentielle, tout en apaisant le mouvement du « tout sauf Trump ». « Beaucoup de gens sont à cran », a reconnu le porte-parole du parti, Sean Spicer, sur la chaîne MSNBC. La publication The Hill a recensé une centaine de personnalités républicaines s’étant publiquement engagées à ne pas voter pour Donald Trump, dont les sénateurs Lindsey Graham et Ben Sasse, ou le représentant Justin Amash et Mitt Romney, candidat à la présidentielle de 2012 battu par Barack Obama. Le mouvement «
NeverTrump
» (« Jamais Trump ») a annoncé qu’il continuerait à se mobiliser, notamment pour aider les candidats républicains au Congrès qui souhaiteraient se distinguer du milliardaire dans l’esprit des électeurs.

Si Donald Trump adoucissait réellement son ton pour devenir, comme il le dit, «
plus présidentiel
», il est probable qu’une partie des républicains sceptiques reviendraient au bercail dans les prochains six mois. Mais certains assurent être perdus pour de bon.

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