Décès d’une Berckoise à la prison de Sequedin , Elle ne voulait pas tuer ce policier
Une détenue incarcérée à la prison de Sequedin, près de Lille, est décédée mardi dans sa cellule. Virginie Delbar, 43 ans, était soupçonnée d’être à l’origine de la mort d’un policier berckois en décembre. Elle était poursuivie pour tentative d’assassinat, après avoir attiré trois agents à son domicile puis les avoir agressés avec un couteau. Peu de temps après cette intervention houleuse, l’un des fonctionnaires, Samuel Gallet, 35 ans, était décédé des suites d’un malaise cardiaque.
Un proche de Virginie Delbar témoigne : «
C’est sûr, c’est dramatique, ce policier n’aurait pas dû mourir. Il y a eu une grave altercation, c’est vrai que Virginie a eu un couteau dans les mains, mais elle ne voulait pas tuer ce policier, ce n’était pas le but recherché.
»
Elle espérait une libération conditionnelle
Ce proche, qui a vu la détenue au début du mois de mars (elle avait eu une permission de sortie à l’occasion d’un autre drame dans leur famille), veut défendre la mémoire de Virginie Delbar
: «
Ce n’est pas une meurtrière sauvage. C’est quelqu’un de malade, qui a trimé dans la vie. Ce jour-là, elle était sous alcool, sous médicaments et elle a perdu pied.
» D’après son entourage, la prévenue espérait obtenir une libération conditionnelle prochainement.
Dans la résidence Douceur Marine où habitaient Virginie Delbar et son compagnon, rue du Dr-Calot à Berck, le voisinage est sous le choc à l’annonce du drame de la prison de Sequedin. Un couple au premier étage, Céline et Paulo, se souvient «
d’éclats de voix
» le matin du drame et avoir croisé le major Samuel Gallet. «
Il m’a même dit bonjour
, se souvient Céline. Il ne donnait pas l’impression de quelqu’un qui va faire un malaise. Il était sérieux et normal.
» «
Ça nous a marqués, c’était notre premier jour à Berck, nous venions de quitter Paris à cause des attentats, remarque la jeune femme. C’est terrible pour tout le monde : la famille de ce policier et cette femme.
»