Contre la taxe poids lourds belge l’A27 reste bloquée vers la Belgique l’exaspération monte du côté français
Depuis ce week-end, les transporteurs belges ont mis en place des barrages à la frontière pour protester contre le lancement par Bruxelles, vendredi, d’une taxe poids lourds
. Lundi, les automobilistes voulant rejoindre la Belgique par l’A27 ont été pris au piège des barrages dressés par les routiers, rejoints par des agriculteurs en colère.
Mardi matin, vue du pont, l’image de l’autoroute à Baisieux était saisissante :
Photo P. Pauchet
Venant de Belgique, la circulation s’écoulait normalement. En revanche, dans l’autre sens, c’était le calme plat. Plus de véhicules à l’arrêt comme c’était le cas toute la journée de lundi, car les accès à l’autoroute sont fermés jusqu’à nouvel ordre.
Bison futé confirmait que les trois voies de l’A27 étaient fermées de Lille vers la Belgique. Une déviation est possible par l’A23, puis l’A2 pour rejoindre Tournai. Fatalement, la circulation s’est reportée sur le réseau secondaire. On circulait beaucoup moins facilement que d’habitude sur la route de Baisieux mardi matin.
Dans le sud du département du Nord, le mouvement est aussi très bien suivi.
Depuis mardi matin, tous les véhicules «
transportant des marchandises
» ne passent plus. Ils sont obligés de faire demi-tour, d’où qu’ils viennent. Que ce soit à la sortie d’Ohain (départementale 383) ou d’Anor (D153), voire à Macquenoise-Hirson-Forêt (D3050), là même où le film Rien à déclarer de Dany Boon a été tourné. Ainsi, si les véhicules des particuliers sont soumis à des barrages filtrants, tout véhicule transportant des marchandises doit rebrousser chemin. Et cela, jour et nuit.
L’exaspération de la fédération nationale française des transporteurs routiers
Par ailleurs, la Fédération nationale (française) des transporteurs routiers, qui regroupe 550 entreprises de transport et de logistique dans le Nord, a manifesté mardi son exaspération. Elle somme les autorités belges de revoir leur dispositif de taxe kilométrique, coupable de provoquer une thrombose aux frontières.
La FNTR préconise de mettre en place, de manière rétroactive, une période « blanche » d’au moins un mois, le temps d’équiper les véhicules et roder le système. Elle demande l’annulation des sanctions et des facturations depuis le 1er
avril jusqu’à la fin du rodage. Un transporteur se rendant sans badge en Belgique risque 1 000 d’amende et l’obligation de régulariser sa situation dans les trois heures.