Arras , l’incendie de Plastienvase (ex-Soplaril) était criminel un intérimaire avoue tout ! (VIDÉO)
Le feu de Plastienvase (ex-Soplaril), survenu dans la nuit des 13 au 14 janvier dernier, n’était pas accidentel. C’est ce qui s’est rapidement imposé dans l’esprit des enquêteurs du commissariat d’Arras, après avoir interrogé de nombreux employés. de l’usine.
Les auditions des personnels du site ont permis à la brigade sûreté urbaine d’écarter la thèse de l’incendie d’origine fortuite. Concrètement, un départ de feu à cet endroit était impossible sans intervention humaine…
Comparution immédiate vendredi
Les investigations ont alors conduit les policiers à resserrer leur étau sur un Arrageois de 29 ans, passé comme intérimaire sur le site de production d’emballages plastiques alimentaires.
«
On a creusé sur ce suspect et il s’avérait qu’il y avait déjà eu un incendie dans une société où il était passé
», précise le commandant de police Olivier Gugelot. Outre le brasier de Plastienvase, précédé en octobre et novembre de deux départs de feux, sans gravité, la société de transports Coupé à Dainville avait aussi eu à déplorer un sinistre il y a quelques mois.
Contrariétés avec les collègues
L’incendiaire présumé a finalement été interpellé hier mardi matin, après un peu plus de deux mois d’enquête. Sa garde à vue a été prolongée dans la soirée. Il aurait reconnu les quatre incendies et doit être présenté au parquet d’Arras demain jeudi en vue d’une comparution immédiate vendredi matin pour dégradation et destruction par incendie.
Une enquête a par ailleurs été également ouverte pour conduite sans permis. Le suspect avait un permis qu’il aurait « trouvé » et sur lequel il aurait apposé sa photo.
«
Il a reconnu les faits, s’explique, regrette, mais on n’a pas l’impression qu’il réalise les conséquences et le préjudice occasionnés
», indique la vice-procureure Bozzolo, précisant qu’il a un «
profil un peu particulier, immature
».
Le mobile du passage à l’acte serait très surprenant. L’homme a indiqué en garde à vue avoir sévi suite à… des «
contrariétés avec ses collègues
».
>> Trois millions d’euros de préjudice
Le préjudice de Plastienvase s’élèverait à près de trois millions d’euros. Il intègre la fermeture de l’usine pendant un mois, qui n’a donc pu produire, mais aussi le chômage technique généré par l’incendie et bien sûr le préjudice matériel. La zone de stockage de plastiques a été complètement détruite. Depuis, la vie de l’usine a repris son cours, comme nous le relations il y a quelques jours.
«Tout indiquait que le feu était intentionnel», réagit le PDG du groupe
C’est depuis l’Espagne que le PDG de Soplaril-Plastienvase Group, M. Bernal Cortes, a réagi à l’arrestation d’un suspect.
« J’ai appris que la personne qui avait provoqué l’incendie a avoué. Depuis l’incident, nous avons collaboré avec la police et ce qu’elle nous a demandé : envoi des fichiers, données de présence du personnel, etc. Ainsi que nos salariés qui sont allés déclarer plusieurs fois. Cette collaboration a porté sur l’identification d’un intérimaire qui a finalement avoué avoir mis le feu. Depuis le début, tout indiquait que le feu devait être intentionnel car aucun appareil ou installation électrique n’existait sur place. L’intérimaire a avoué aussi deux autres incendies de gravité mineure par le passé que nous n’arrivions pas à expliquer. Nous regrettons fortement qu’une personne puisse arriver à mettre en danger la vie de ses collègues, leur lieu de travail et les alentours, mais nous sommes aussi contents de voir qu’il a pu être identifié. Nous attendons maintenant que la justice fasse le reste. »