À Saint-Omer le Café de France veut être sacré premier bar de l’Hexagone
«
C’est addictif !, se marre Maxime Wident, le cogérant du Café de France, on se prend au jeu !
» Pendant un mois, il va surveiller de près, sur sa tablette, son classement. Un concours national lancé par Heineken offre la possibilité aux clients de cliquer pour leur café préféré. En 2015, l’établissement audomarois s’est classé deuxième, derrière un Parisien.
Le coup d’envoi de l’édition 2016 a été donné ce lundi 4 avril. Et les Audomarois sont dans les starting-blocks. Des messages arrivent sur le téléphone du patron pour signaler qu’ils ont voté ou que leur café favori est déjà troisième’
« La plus vieille photo date de 1909 »
Pourquoi se relancer dans l’aventure Parce que les quelque 23 000 cafés français clients de la marque sont inscrits d’office. Et après avoir décroché l’argent, le challenge sera de remporter la première place. Pas de recette maison pour faire monter le curseur. «
Ce sont les amis et les clients qui se mobilisent’ Je peux difficilement agresser des clients qui ne me connaissent pas en leur demandant de voter pour nous’
», sourit-il.
Être installé dans une petite ville semble un atout, tout Audomarois connaît, au moins de nom, le Café de France : «
Il s’est toujours appelé ainsi. la plus vieille photo qu’on a retrouvée date de 1909
». L’année dernière, par le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux, les votes ont dépassé les frontières des amis des amis du café. «
Dans la dernière ligne droite, il y avait trois cents à quatre cents votes par jour !
» Sur la page Facebook (1 280 amis), d’anciens clients indiquaient qu’ils votaient depuis l’Australie ou la Thaïlande’ Au final, il a collecté 7 050 voix pour 3 712 votants.
Engouement
Le concours a-t-il eu un effet bénéfique «
On a toujours plus de clients, mais je ne sais pas si c’est lié. Après coup, grâce aux articles, des personnes plus âgées qui le connaissaient il y a trente ou quarante ans, se sont dit : Je vais aller voir mon café d’antan. Elles racontent des anecdotes. Des anciens propriétaires sont revenus aussi et étaient contents de voir que ça existait encore.
» Maxime Wident explique cet engouement comme le résultat de l’ambiance du lieu. Où on retrouve ses potes, convivial, avec des soirées apéritives où il invite les consommateurs à venir avec leurs baguettes, «
je m’occupe du reste
».
Le concours est doté de 10 000 euros pour le lauréat. Outre le défi de renouveler l’exploit, Maxime Wident y voit l’opportunité de faire un cadeau à ses habitués. Après un juke-box, le café qui diffuse des matchs de foot et de rugby aimerait bien décrocher un grand écran. Résultat le 4 mai.
http://www.supportyourbar.com/ Dans l’Audomarois, plusieurs bars sont inscrits d’office, dont au moins un établissement’ fermé.