2017 l’année des citoyens
Et si l’année 2017 signait le retour du citoyen Des initiatives fourmillent autour de cet espoir.
Incluant plus ou moins les partis, ces démarches visent à redonner la parole aux électeurs désabusés. À gauche, un mouvement mélangeant politique et société civile tente d’imposer une primaire. Par ailleurs, un collectif regroupant l’écrivain Alexandre Jardin, l’économiste Pierre Larrouturou et l’ex-ministre Corinne Lepage, appelle à la possibilité d’une candidature présidentielle défendue par 500 000 parrainages de citoyens.
D’autres mouvements apparaissent. Avec la Nuit debout, quelques centaines de personnes occupent depuis jeudi la place de la République à Paris. Elles érigent en modèle le mouvement espagnol des Indignés, en grande partie à l’origine du parti Podemos.
Les rejets successifs de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande font beaucoup dans l’émergence de telles aspirations. Tous répètent un refrain devenu le tube de l’année, celui de la défiance généralisée envers la classe politique. Les élus eux-mêmes se mettent à l’entonner. Ils promettent alors de «
faire la politique autrement
», sans préciser vraiment ce que recouvre ce « autrement ». Certes les partis, conscients de leur perte de crédit, s’en remettent désormais aux primaires pour choisir leur candidat. Mais les Juppé, Sarkozy, Le Maire et consorts n’initient aucune mobilisation populaire.
Le PS n’endigue pas la fuite de ses adhérents. Le PCF manque d’un chef charismatique. L’UDI peine à exister au plan national. La France est-elle mûre pour un élan citoyen Malgré toutes ses difficultés, le système des partis reste la charpente de la Ve République. Il faudra aux mouvements citoyens bien du talent et de la persévérance pour les dépasser. Mais la démocratie a beaucoup à gagner à ce qu’au moins, la société civile bouscule la politique.