Voiture de police incendiée , le cinquième suspect en détention provisoire

Voiture de police incendiée , le cinquième suspect en détention provisoire

Un Américain de 27 ans, le cinquième suspect dans l’enquête sur l’attaque d’un véhicule de police incendié alors que deux agents se trouvaient à l’intérieur le 18 mai à Paris, a été placé jeudi en détention provisoire, selon une source judiciaire.

Après son interpellation, le 26 mai, au cours d’une manifestation, il avait été mis en examen lundi pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, destruction de bien en bande organisée, violences en bande organisée et participation à un attroupement armé et le visage dissimulé ».

La cour d’appel de Paris examinait jeudi après-midi le cas des quatre premiers mis en examen, âgés de 18 à 32 ans, présentés comme des militants antifascistes par le parquet de Paris.

Dossier vide pour les avocats

L’incendie de la voiture s’était produit non loin de la place de la République, où se tenait un rassemblement de policiers à l’appel de leurs syndicats pour dénoncer la « haine antiflics ». Des contre-manifestants avaient été repoussés par les forces de l’ordre et un groupe avait pris la direction du canal Saint-Martin, jusqu’à ce qu’ils croisent la voiture de police. Plusieurs personnes masquées l’ont assaillie. Un fumigène lancé par un homme avait provoqué l’embrasement du véhicule.

Les deux fonctionnaires présents à bord ont été légèrement blessés. Le lendemain matin, cinq personnes avaient été placées en garde à vue, une a été relâchée depuis.

Le plus jeune des gardés à vue a fait appel de sa détention provisoire, tandis que le parquet a contesté la remise en liberté sous contrôle judiciaire des trois autres. La décision de la cour d’appel de Paris est attendue dans la soirée. Les cinq mis en examen ne contestent pas leur présence sur les lieux des violences, mais ils disent ne pas y avoir participé. Aucun des cinq suspects n’a été identifié par les enquêteurs comme étant celui qui aurait lancé le fumigène.

Les suspects ont été identifiés grâce à un témoignage anonyme, mais qui s’est avéré être celui d’un policier infiltré sur place, son nom apparaissant dans un procès-verbal par erreur. Les avocats des mis en examen dénoncent une enquête bâclée et sans preuve.

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