Vendée Globe , Tanguy de Lamotte abandonne

Vendée Globe , Tanguy de Lamotte abandonne

Le navigateur a cassé sa tête de mât samedi alors qu’il naviguait au nord du Cap-Vert. « L’avarie est trop grave pour envisager de continuer le tour du monde », estime-t-il.

Ce mardi 15 novembre à 18 heures (heure française), après neuf jours de course, Tanguy de Lamotte a annoncé son abandon dans le Vendée Globe. C’est le premier dans cette huitième édition du tour du monde à la voile, en solitaire, sans escale et sans assistance. Le skippeur d’Initiatives C’ur fait désormais route vers Les Sables-d’Olonne.

Cette décision arrive après plusieurs jours d’incertitude quant à la capacité de Tanguy de Lamotte à poursuivre l’aventure. Samedi, alors qu’il naviguait à environ 150 milles au nord de l’archipel du Cap-Vert, le navigateur annonçait à son équipe technique avoir cassé sa tête de mât et faire route vers les îles capverdiennes sous gréement de fortune afin de faire le point sur cette avarie et étudier les solutions possibles. Arrivé lundi après midi à Mindelo, le skippeur a pu grimper en haut du mât et constater que l’étendue des dégâts ne permettait pas d’effectuer une réparation satisfaisante pour affronter les mers du Sud et les vingt mille milles nautiques restants.

« L’avarie est trop grave »

« Le mât est très abimé, bien plus que ce que l’on pensait. Lorsque la tête de mât s’est arrachée, les drisses ont découpé le mât de part et d’autre, il peut donc à tout moment s’ouvrir en deux », indique Tanguy de Lamotte, joint par le PC Course. « L’avarie est trop grave pour envisager de continuer le tour du monde, mais elle me permet tout de même de ramener mon bateau à bon port. »

Le Vendée Globe continue pour les vingt-huit skippeurs toujours en course. Les premiers monocoques pourraient atteindre l’équateur dès ce soir, aux alentours de 21 heures (heure française). Le Britannique Alex Thomson, sur Hugo Boss, mène la flotte après être sorti en tête du « pot au noir ». Le skippeur devrait ainsi améliorer de plus d’une journée le temps de référence Les Sables-d’Olonne – équateur, détenu depuis 2004 par Jean Le Cam (10 jours, 11 heures et 28 minutes). Derrière, Vincent Riou (PRB) et Armel Le Cléac’h (Banque populaire) se disputent la deuxième place et naviguent à vue. Ils devraient passer l’équateur dans la nuit.

Alors que les huit premiers monocoques se tiennent en moins de 200 milles nautiques (370 km), le reste de la flotte s’étire sur près de 800 milles nautiques, les derniers étant à la latitude du Cap-Vert. Reparti des Sables-d’Olonne le 10 novembre après une avarie lors du départ, le skippeur espagnol Didac Costa est, quant à lui, à plus de 1 700 milles du leader.

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