Valenciennois, surpris en train d’embrasser une élève il est condamné à une mort professionnelle

Valenciennois, surpris en train d'embrasser une élève il est condamné à une mort professionnelle

«
Jusqu’à maintenant, j’étais professeur de français
», explique, d’une voix toute penaude et tremblotante, cet enseignant d’une trentaine d’années qui n’avait encore jamais comparu devant un tribunal avant ce jeudi. Voilà près d’un mois et demi qu’il n’enseigne plus puisque l’Éducation nationale l’a suspendu. Et il ne pourra d’ailleurs plus jamais le faire, puisqu’au-delà des deux ans de sursis pour atteinte sexuelle sur mineure et des dommages à verser à l’adolescente et sa famille, il a été condamné à une interdiction définitive d’exercer une profession auprès de mineurs.

« La salle de classe n’est pas un terrain de chasse »

«
Quelque part, c’est votre mort professionnel qu’on prononce, résume le président Steimer, au moment du délibéré. Mais la confiance est rompue. Rien ne dit que vous ne recommencerez pas !
» Estimant que «
la salle de classe, ce n’est pas un terrain de chasse !
», le vice-procureur Delattre s’était même montré plus sévère dans ses réquisitions, en demandant deux ans de prison, dont un an ferme et des obligations de soins.

Le 18 mars dernier, le professeur de français avait été surpris par un membre de l’établissement scolaire en train d’embrasser une collégienne à pleine bouche. Dès lors, un signalement est transmis au parquet tandis que des procédures disciplinaires sont mises en uvre. «
Il y avait déjà des suspicions et des rumeurs sur vous et elle. Lors des auditions, les policiers ont découvert que tout le monde s’y attendait. On vous avait déjà trouvé seule avec votre élève dans une salle de classe après les cours
», poursuit le juge Steimer.

Le professeur, qui était pourtant déjà en couple à l’époque, a avoué qu’il avait fini par tomber amoureux de son élève de 15 ans en septembre dernier. Au mois de décembre, un premier baiser avait été échangé.

« Une initiation complète à la sexualité »

Puis les choses sont allées beaucoup, beaucoup plus loin à partir de janvier. «
On était dans une initiation complète à la sexualité de cette jeune fille, dévoile le président. Dans votre voiture, à l’hôtel’ Quand on confie ses enfants à un prof, c’est pour qu’il leur apprenne les matières qu’on enseigne. Pas autre chose !
» «
Maintenant ma fille me déteste. Elle ne nous parle plus, elle n’arrive pas à comprendre car elle est amoureuse. Mais les choses que vous lui avez fait faire, elle était beaucoup trop jeune pour cela !
», s’est insurgée la maman. Avant que le prévenu s’excuse : «
J’ai perdu le contrôle, ça ne m’était encore jamais arrivé
». Et cela ne devrait, logiquement, plus jamais se reproduire.

* Le nom de l’établissement scolaire et de la commune ne sont pas mentionnés afin d’éviter que la mineure ne puisse être identifiée.

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