Une réunion ministérielle convoquée pour la vague de froid

Une réunion ministérielle convoquée pour la vague de froid

La réunion s’attellera à « la mise en uvre du plan grand froid ». Les températures attendues mercredi se situeront entre 5 °C et 10 °C en dessous des normales de saison.

La vague de froid s’invite à l’Elysée, mercredi 18 janvier, pour une réunion ministérielle sur les mesures de prévention à appliquer alors que des gelées très en deçà des normales de saison doivent s’étendre à tout le pays. Selon Meteo France, il devrait faire mercredi matin entre  3 °C et  8 °C dans les terres, et entre  9 °C et  12 °C, voire moins, en montagne.

La pointe bretonne, jusqu’ici relativement épargnée, va être saisie par ce froid hivernal : la région devait voir le mercure passer sous 0 °C (‘ 1 °C attendu à Brest le matin, contre 1 °C mardi). Ce froid glacial devrait persister jusqu’à jeudi, qui « pourrait être en moyenne la journée la plus froide » de cet épisode, a dit mardi soir Etienne Kapikian, prévisionniste à Météo France.

Ce « bon coup de froid », avec des températures de 5 à 10 °C en dessous des normales de saison, ne devrait toutefois pas être aussi intense ni aussi long que la quinzaine glaciale de février 2012, selon l’organisme de prévision. Ce qui n’empêche pas les autorités d’afficher leur vigilance : le président François Hollande présidera mercredi à 8 h 45 une réunion ministérielle sur « la mise en uvre du plan grand froid », en présence du premier ministre Bernard Cazeneuve et des ministres de l’environnement, du logement, des affaires sociales et de l’intérieur Ségolène Royal, Emmanuelle Cosse, Marisol Touraine et Bruno Le Roux.

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Les maraudes renforcées

Lors d’une visite au SAMU social à Ivry-sur-Seine mardi soir, M. Cazeneuve a plaidé pour une augmentation des possibilités d’hébergement d’urgence. Depuis samedi, le gouvernement a mis en place un « pilotage quotidien » pour anticiper les besoins dans les départements.

En Gironde par exemple, 70 lits supplémentaires ont été mis à disposition, et le 115 (numéro d’urgence du SAMU), les maraudes, les pompiers, la gendarmerie et la police bénéficient de renfort. En Charente-Maritime, où un SDF est mort de froid à la fin de décembre, 78 places d’hébergement d’urgence ont été prévues en plus ; à Lyon, 200 places. En Indre-et-Loire et dans le Loiret, les maraudes ont été renforcées, comme en Ariège, où la température ressentie (sous le vent) devait atteindre  12 °C.

Le corps sans vie d’un SDF âgé d’une cinquantaine d’années a été découvert mardi dans le jardin d’un pavillon de Seine-Saint-Denis, selon une source policière, qui a cependant précisé « ignorer si ce décès était dû à la vague de froid ».

En Corse, la vigilance orange neige-verglas a été levée mercredi à 6 heures, mais la majorité des établissements scolaires resteront fermés.

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Le Sud-Est inquiet pour son approvisionnement en gaz

Concernant l’électricité, la France sera suffisamment approvisionnée mercredi, mais la situation reste « sous forte vigilance » pour les jours suivants même si aucune coupure de courant n’est prévue à ce stade, a avancé le gestionnaire du Reseau de transport d’électricité (RTE).

La ville de Paris a annoncé qu’elle réduisait « par solidarité » sa consommation d’électricité pour limiter les problèmes sur le réseau, en éteignant l’éclairage extérieur de 230 bâtiments publics dès mardi soir.

En revanche, le Sud-Est connaît une situation « assez préoccupante » concernant l’approvisionnement en gaz, du fait de l’arrêt presque total des livraisons en provenance d’Algérie, a prévenu le gestionnaire GRT gaz. La situation pourrait empirer avec l’extension du froid vers l’ouest.

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