Un premier round à droite sans trop de crochets du droit

Un premier round à droite sans trop de crochets du droit

Bruno Le Maire

La phrase

« 
Si vous voulez que tout continue comme avant, vous avez tout ce qu’il faut sur ce plateau. 
»

L’attitude

Cravate ou pas cravate, Bruno Le Maire a tranché pour le style col ouvert, face à ses concurrents. Candidat proclamé du « 
renouveau
 », l’ancien ministre se fait aussi le procureur de tous ceux qui ont gouverné avant lui : « 
De quinquennat en quinquennat la France tombe de plus en plus bas. »

Le candidat jugé trop lisse roule des yeux bleus lorsqu’on le soupçonne de « 
populisme
 » lorsqu’il exige des élus un « 
casier judiciaire vierge
 ».

Nathalie Kosciusko-Morizet

La phrase

« 
Le recyclage, ça marche pour les déchets, pas pour les idées.
 »

L’attitude

La seule femme de la compétition tranche avec sa veste rouge parmi les costumes sombres. La députée de l’Essonne essaie d’imposer un même contraste dans le discours. L’emploi ‘ « 
On parle beaucoup des anciennes solutions.
 »L’ancienne ministre de l’Environnement croit dans le développement du travail indépendant et dans la fin du salariat. Les retraites ‘ « 
Il faut changer le système. »

NKM s’en prend aussi à « 
la droite chimiquement pure
 » que voudrait Nicolas Sarkozy.

Alain Juppé

La phrase

« Quand on veut rassembler on ne commence pas par exclure. Il y a des déçus du hollandisme, ils sont les bienvenus. »

L’attitude

Dans la position du favori et à la différence de Jean-François Copé et Bruno Le Maire, Alain Juppé s’est gardé dans son introduction d’attaquer le bilan de Nicolas Sarkozy. Il s’est affiché en candidat voulant à la fois « restaurer la dignité de la fonction présidentielle
 » et restaurer le « 
plein emploi
 ».

Sans doute surpris par le soutien de Nicolas Sarkozy lors du rappel de sa condamnation.

Nicolas Sarkozy

La phrase

«
 Je ne serai pas le Martine Aubry de droite.
 »

L’attitude

Hasard du tirage au sort, L’ex-président de la République était au pupitre central. Généralement considéré comme impulsif, Sarkozy doit montrer qu’il est apaisé. Il reprend Gilles Bouleau qui lui parle de ses « 
adversaires
 » : « 
concurrents
 », précise-t-il. Il salue la baisse des charges prônées par Fillon ou la suppression des emplois aidés proposée par Bruno Le Maire.

Sur la question des affaires toutefois, il regrette les déclarations de Le Maire et Fillon, qui « 
ne les honorent pas
 ».

Jean-François Copé

La phrase

« 
J’ai décidé de prendre le flambeau de la rupture.
 »

L’attitude

Le maire de Meaux porte toujours ce petit sourire au coin des lèvres pour très aimablement lancer quelques attaques. Copé entend faire ce que la droite n’a pas fait sous le quinquennat Sarkozy et rétablir la demi-part des veuves supprimée par son camp. Le député mise d’abord sur une « 
recette infaillible
 » : une douzaine d’ordonnances prises dès l’été 2017.

À la traîne dans les sondages, Copé a distribué quelques coups à Le Maire et Fillon.

Jean-Frédéric Poisson

La phrase

« Je me méfie beaucoup de ces attaques frontales contre la représentation syndicale. »
 

L’attitude

Il était jeudi soir l’inconnu du sérail, à côté de six candidats parfaitement identifiés. Le successeur de Christine Boutin à la présidence du petit parti chrétien démocrate est surtout connu pour son opposition au mariage pour tous.

Conservateur sur les questions de société, mais plus mesuré que d’autres sur les questions sociales. Le retour aux 39 heures n’est pas selon lui une attente forte des entreprises et il met en garde contre la remise en cause de la représentativité des syndicats.

François Fillon

La phrase

« 
Je ne propose pas des réformes, une alternance, un retour en arrière, je propose une transformation économique et sociale profonde.
 »

L’attitude

C’est le correcteur automatique. L’ancien Premier ministre le répète : lui, c’est la « 
vérité
 » et le « 
courage
 ». Fort d’un travail programmatique de trois ans, il corrige, précise et reprend ses adversaires. Quand Sarkozy parle de baisse des charges équivalentes, il maintient que les siennes sont plus fortes, au nom du « 
choc
 » qu’il veut appliquer à l’économie.

Quand la question des affaires arrivent sur Sarkozy, Fillon, le plus offensif, est le seul à regarder droit devant lui.

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