Un homme entre la vie et la mort après une rixe samedi soir à Anzin

Un homme entre la vie et la mort après une rixe samedi soir à Anzin

Sur les réseaux sociaux, ce dimanche, le frère de la victime a bien du mal à cacher sa colère. «
On a assassiné mon petit frère
», dit cet Anzinois révolté par ce qui s’est passé la veille au soir.

Cette riveraine se souviendra longtemps de sa soirée de samedi. Elle a d’abord vu les pompiers arriver à l’arrêt de tram Croix d’Anzin. Puis en tournant la tête vers la rue de Valmont, elle a vu un homme au sol, «
passé à tabac
». Elle a fait signe aux pompiers que ça se passait un peu plus loin. «
La personne était au sol et rouée de coups. Il fallait voir ça, la meute autour de lui. J’ai vu qu’il recevait des coups de pied à la tête et au visage. J’en ai encore la chair de poule rien que d’en parler
», raconte-t-elle. Elle a ensuite assisté à la fuite de ceux qui ont assisté à la scène sans rien faire et à la prise en charge du blessé par les secours.

Les sapeurs-pompiers d’Anzin sont arrivés les premiers sur place sur le coup de 19 h 34. Ils ont ensuite été vite rejoints par une équipe du SMUR de Valenciennes qui se trouve à deux pas de là. L’Anzinois de 55 ans, très grièvement blessé, a été transporté au centre hospitalier de Valenciennes, trois quarts d’heure plus tard, dans un état jugé grave. «
Les secours sont restés longtemps sur place
», témoigne l’habitante qui a tout vu et qui s’est doutée que ça devait être sérieux.

Ce dimanche, sur les réseaux sociaux, la famille de la victime évoque un état de mort cérébrale. «
Tu vas bientôt nous quitter. Il n’y a aucun espoir
», écrit son frère.

L’auteur des coups, très alcoolisé (selon le procureur de la république de Valenciennes, il présentait un taux d’alcoolémie de 1,19 mg/l d’air expiré), a été interpellé et placé en garde à vue au commissariat de Valenciennes. Vu cette alcoolémie, cet Anzinois de 36 ans a d’abord été placé en dégrisement et n’avait toujours pas été entendu ce dimanche après-midi. Il devrait être présenté à un juge d’instruction, demain lundi. Les enquêteurs évoquent une dispute sur fond d’alcool, lors d’une partie de pêche, pour un motif futile. L’auteur des coups et la victime se connaissaient. Les policiers doivent maintenant recueillir les témoignages des personnes ayant assisté de près ou de loin à la scène. Ils surveillent aussi l’état de santé de la victime.

L’Anzinoise qui a assisté à la scène évoque des week-ends parfois un peu agités dans le quartier. Des gens boivent, se bagarrent, hurlent. L’arrêt de tram voisin amène aussi pas mal de passage. Mais jamais, elle n’avait assisté à une scène d’une telle violence dans ce quartier qui jouxte le parc Dampierre. Tout ce quartier est placé sous vidéosurveillance. La scène de l’agression a peut-être été filmée par les caméras installées par la ville.

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