Troisvilles , la fermeture du site Guilford 42 salariés devrait être annoncée jeudi

C’est mercredi que la nouvelle est tombée. Comme un grand coup sur la tête des 42 salariés de l’entreprise Guilford, spécialisée, à Troisvilles, dans la fabrication de textile technique : d’ici fin juillet, le site aura fermé.
Et il se murmure que tout le monde sera licencié.

Le maire a été prévenu

Rien d’officiel encore : après celle de ce mercredi, les employés sont conviés à une nouvelle réunion jeudi prochain, le 12 mai, à 14 heures, pour être officiellement informés du devenir de la société. Et du leur surtout. Jusqu’ici, «
on a eu une annonce « verbale » par la direction anglaise. Mais c’est sûr, tout le site va fermer
», confirme Patrick Defossez, délégué syndical CFDT. Qui attend, comme ses collègues, de prendre connaissance auprès de la direction anglaise des solutions qui vont leur être proposées.

Jean-Marc Dosière, le maire de Troisvilles, a été avisé par téléphone, ce mardi, «
par le directeur France de Guilford
», de la menace de fermeture planant sur le site implanté au 14 rue de la Sotière. Pour l’heure, il reste dans l’expectative. «
J’attends de voir ce qui s’est passé. Il y avait chaque année à des remises de médailles, et à chaque fois, on entendait la même chose : l’entreprise est florissante, rentable, avec un taux de productivité important’
»

L’élu avoue son incompréhension. Tout comme cet homme, salarié «
depuis trente-six ans
» chez Queenmail Salomé puis chez Guilford, depuis que le second a racheté le premier, il y a dix ans : «
La semaine dernière, on a produit presque 30 tonnes de tissu. On n’y comprend rien. On nous dit qu’on n’est plus compétitif. (‘) On coûte trop cher.
» Et cet employé de livrer son explication à la décision de fermeture : «
Guilford, c’est 240 usines dans le monde. On est une petite entreprise par rapport à ça. On a 50 machines’ (‘) Pour moi, ils ont voulu prendre nos contrats Peugeot et Renault, et maintenant, on ne les intéresse plus.
»

Les explications officielles et l’exposé de la suite des événements sont attendus jeudi.

Nous ne sommes pas parvenus à joindre la direction, ce vendredi.