Tour de France , l’Allemand Kittel enlève la quatrième étape

Tour de France , l'Allemand Kittel enlève la quatrième étape

Le Monde
| 05.07.2016 à 17h10
Mis à jour le
05.07.2016 à 17h19
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Par Clément Brault

Au terme d’un sprint massif dans les rues de Limoges, Marcel Kittel devance de quelques centimètres après un sprint disputé dans les rues de Limoges le Français Bryan Coquard, auteur d’un magnifique sprint. Peter Sagan prend la troisième place et conserve son maillot jaune.

Le sprinteur de l’équipe Etixx s’impose après une fin de course tendue sur les petites routes étroites de la Haute-Vienne. Le peloton, lancé à vive allure vers Limoges, s’étire au fur et à mesure que les virages s’enchaînent sous l’impulsion de l’équipe Direct Énergie de Bryan Coquard, le petit sprinteur français et ancien pistard. Thomas Voeckler, combatif de l’étape de la veille, accélère aux abords d’Oradour-sur-Glane. L’équipe Direct Énergie pense que son leader peut s’imposer sur les routes tortueuses qui mènent vers le chef-lieu de la Haute-Vienne. De nombreux rond-points et îlots directionnels ont favorisé la tension au sein du coureur.

Un rythme soutenu

Pour l’étape la plus longue des trois semaines du Tour, les coureurs n’ont pas hésité à démarrer rapidement la journée. Contrairement à la veille, le peloton n’a pas traîné en route et les premières chaleurs ont fait leur apparition. La vitesse moyenne du début d’étape était supérieure à 43 km/h. Soit 10 km/h de plus que lors de l’étape entre Granville et Angers. Un rythme soutenu qui n’empêche pas une échappée de se former, après quelques kilomètres. Un groupe de sept coureurs se crée d’abord, avant d’être repris. Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale), Markel Irizar (Trek Segafredo), Andreas Schillinger (Bora Argon) et Oliver Naesen (IAM) se détachent et roulent à bon train. Le quatuor, qui collabore bien, comptabilisera jusqu’à six minutes d’avance sur la tête du peloton.

Sur les longues routes rectilignes du Poitou, les équipes de sprinteurs maintiennent un bon rythme, afin de décourager d’éventuels baroudeurs de tenter leur chance. Le final de l’étape est en effet relativement accidenté et pourrait permettre à un coureur de sortir et d’aller gagner en solitaire. Un scénario que les équipes de sprinteurs ne veulent pas envisager à l’approche des premiers reliefs du Cantal, dès mercredi 6 juillet.

Comme de coutume de ce genre d’étape de plaine, les échappés voient leur avance fondre comme neige au soleil, et ne se font pas d’illusions sur l’issue de leur aventure. Ils sont repris par le peloton à 7 kilomètres du terme, après une belle résistance et 200 kilomètres d’échappée. Avant l’explication finale, les sprinteurs se sont tranquillement disputé quelques points lors du sprint intermédiaire du Dorat. Peter Sagan, comme à son habitude ces dernières années, a réglé le sprint du peloton afin de grappiller quelques unités dans le classement du maillot vert, devant Marcel Kittel et Mark Cavendish. Le maillot jaune slovaque n’aura guère eu le temps de déclarer, comme la veille : « À un moment de l’étape, je me suis dit qu’on aurait pu prendre un café, comme au bon vieux temps ».

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