Top 14 , le Stade Français respire Oyonnax relégué en Pro D2

Top 14 , le Stade Français respire Oyonnax relégué en Pro D2

L’US Oyonnax est officiellement reléguée en Pro D2 pour la saison prochaine, après sa lourde défaite samedi face au Stade Français (69-8) lors de la 23e journée de Top 14. Le club de l’Ain, qui était pensionnaire de l’élite depuis trois saisons, accuse désormais 15 points de retard sur son rival parisien (12e). Un écart insurmontable alors qu’il ne reste plus que trois matchs à disputer et que l’USO ne bénéficie pas de la différence de points particulière face au Stade Français, vainqueur avec le bonus.

Les rugbymen parisiens, champions de France en titre, se sont pour leur part épargné une fin de saison sous tension et peuvent pousser un « ouf ! » de soulagement. Soulagement d’avoir sauvé les meubles alors qu’il ne reste plus que trois matches à disputer, tous en-dehors de Jean-Bouin, présageant d’un horrible mois de mai en cas de scénario défavorable samedi. Soulagement aussi d’échapper au ridicule d’une descente, douze mois après avoir soulevé le Bouclier de Brennus. Soulagement enfin d’avoir retrouvé un peu de plaisir collectif, au gré des dix essais plantés comme des clous autour du cercueil d’Oyonnax.

Les Parisiens vont pouvoir faire le bilan calmement

Les hommes de Gonzalo Quesada vont pouvoir tranquillement rallier le quai de cette saison ratée et s’attacher à dresser un bilan méticuleux des dysfonctionnements. Comment l’enthousiasmant élan qui les a portés au printemps dernier s’est-il évanoui A quel moment les joueurs, les entraîneurs, les dirigeants, ont-ils laissé filer le bon wagon Il est en tout cas acquis que l’encadrement sera renforcé l’année prochaine, notamment par un entraîneur des trois-quarts pour combler enfin le vide laissé par Jeff Dubois, parti au chevet du XV de France.

Pour Oyonnax, c’est à l’inverse la conclusion logique d’une saison en enfer. La descente est rude, à tous points de vue. Comme Paris, et d’une manière encore plus miraculeuse, « Oyo » a connu les cimes l’an passé en se hissant en barrages au terme d’une folle épopée. Les bouleversements de l’intersaison (nouveau staff, une quinzaine de nouveaux joueurs, etc.) n’ont jamais été digérés et l’USO, malgré un changement d’entraîneur en décembre, ne s’est plus extraite de la zone rouge depuis la 8e journée. Les Haut-Bugistes avaient pourtant entretenu un semblant d’espoir en l’emportant face à La Rochelle samedi dernier (17-16). Mais les sursitaires ont vu le couperet tomber à vitesse grand V contre des Parisiens libérés.

Les Stadistes n’ont eu besoin que de trente minutes pour assurer l’essentiel, à savoir une victoire bonifiée, synonyme de maintien certain. Dans le sillage d’un Julien Dupuy vénéneux en bordure des rucks, les Parisiens ont frappé par Jono Ross (16), Jonathan Danty (26) et Jules Plisson (30e, 24-3).Privés de ballon, dominés dans les duels et en conquête, les Oyonnaxiens ont subi un véritable calvaire, ne sauvant l’honneur que par Tawalo (72). Sergio Parisse (34), Waisea (39, 44), Hugh Pyle (59, 75), Julien Tomas (65), Hugo Bonneval (76), eux, se sont régalés. Soulignant qu’un potentiel dort à Paris.

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