Tifany Industries placée en liquidation judiciaire 73 emplois menacés à Phalempin

Tifany Industries placée en liquidation judiciaire 73 emplois menacés à Phalempin

Après avoir passé plus d’un an sous le régime du redressement judiciaire, Tifany Industries basée à Phalempin avait été autorisée à reprendre le cours normal de son existence à la toute fin de l’année 2015. Cédric Auplat, le directeur de l’entreprise, avouait alors qu’il était heureux de «
retrouver une certaine liberté de mouvement
».

Poursuite d’activité

Ce nouvel envol n’a cependant pas duré bien longtemps puisque Tifany Industries a été placée lundi en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité. Dans un premier temps, c’est sur cette autorisation de poursuite d’activité qu’insiste aujourd’hui Cédric Auplat : «
Nous avons un premier rendez-vous d’étape avec le tribunal le 26 juillet. Si nous apportons la preuve que nous sommes en mesure de faire face à nos obligations en termes de paiement de charges et de salaires, nous pourrons poursuivre jusqu’au mois de septembre, avec la possibilité de trouver un repreneur
».

Repreneur ou partenaire…

Un repreneur, ou un partenaire financier, c’est déjà ce qu’ont attendu les patrons de Tifany durant l’année 2015, en période de redressement judiciaire. Finalement, seul un accord commercial de distribution avec Artmadis (Luminarc, Tefal, Pyrex’) avait pu être signé, ouvrant de nouvelles perspectives de développement au fabricant de vaisselle jetable. «
Cet accord fonctionne, insiste Cédric Auplat. Le partenariat avec Artmadis est bon, mais il ne suffit pas encore à combler les retards de trésorerie constatés au terme de la période de redressement. Des clients sont partis ailleurs, et on n’a pas encore retrouvé notre niveau d’avant’
»

Dernière chance…

En décidant cette liquidation avec poursuite d’activité, le tribunal de commerce donne une dernière chance à Tifany, mais en pleine période estivale, les délais sont très courts. «
On va bientôt attaquer la préparation des ventes de Noël, qui est traditionnellement forte pour nous, poursuit Cédric Auplat. La courbe est prometteuse, on est en droit d’espérer
».

Au terme d’un peu plus de dix-huit mois de turbulences, Tifany ne compte plus que 73 salariés (contre 85 au début de l’année et une centaine en 2014, avant le placement en redressement judiciaire), qui sont forcément très inquiets : «
Même s’il y a des discussions parfois tendues, ils sont mobilisés pour tenter de sortir l’entreprise de cette passe difficile
», affirme Cédric Auplat.

Passage au « zéro plastique »

Au-delà de ces aléas liés à l’incertitude qui plane depuis de longs mois sur l’avenir de l’entreprise, c’est tout le secteur de la vaisselle jetable qui souffre, malgré des efforts de créativité et de diversification des produits. Tifany a par ailleurs consenti des sacrifices importants pour préparer le passage au « zéro plastique » en 2020′ Un horizon qui semble plus que jamais lointain pour l’entreprise phalempinoise. Premiers éléments de réponse, le 26 juillet.

Leave A Reply