Testé pour vous , à Lomme dans l’armure d’un chevalier du Moyen Âge (VIDÉO)

Testé pour vous , à Lomme dans l'armure d'un chevalier du Moyen Âge (VIDÉO)

La prochaine fois, je ferai un «
Testé pour vous
» macramé ou peinture sur soie. Je n’aurai pas fini tel un gisant, incapable de me relever sans l’aide de mes écuyers. Car enfermé dans ce carcan du diable, avec un heaume qui réduisait mon champ de vision d’environ 80 %, j’ai combattu (ou plutôt subi les coups d’un solide gaillard qui, s’il avait eu la voix aiguë de Daniel Balavoine, au lieu de son cri guttural effrayant, aurait pu chanter : «
C’est mon vice, la bastaille.
») Cette armoire à glace va en effet «
à la mortaille
» comme envie de pissoire.

Mais revenons sur le chemin du Béhourd, cette discipline (très) sportive de combat médiéval, qui se pratique surtout en équipe et où les participants portent de vraies copies historiques d’armures des XIVe et XVe siècles.

En commençant par la séance d’échauffement et de gainage, pour préparer les muscles et le c’ur. Puis vient l’essayage avec l’assistance de messire David, le collecteur des impôts (le trésorier du club). Comme les coups sont portés pour de vrai le full contact de l’époque , de multiples protections, comme le gorgerin ou les grèves, viennent garnir mon cou, mes tibias, puis la cotte ou le gambison. «
Que trépasse si je faiblis !
» résonne encore au fond de moi.

Vingt kilos de plus !

Avec l’ensemble de l’équipement et l’armure, j’ai pris 20 kilos de plus. «
Et encore, me précise Sire Julien, le seigneur local qui va bientôt me malmener, vous avez l’armure la plus légère.
» Pour être à la mode du Moyen Âge et sans doute séduire les jouvencelles du public venu au spectacle de mise à mort, on m’installe sur le heaume un joli bandeau rembourré alternant le jaune et le rouge. L’attention n’est pas qu’esthétique : le boudin est censé amortir les coups sur la tête.

Aussi, lorsque l’on sangle le bouclier à mon bras gauche et que je prends l’épée dans la main droite, j’ai vite l’impression d’être engoncé et lourd. Lever l’écu ou mon arme demande un gros effort, mais j’y arrive. Sire Julien (c’est le méchant en noir et en violet qui fait une tête de plus que moi) me titille sans mal avec sa hache, puis se met à intensifier les coups. Je lis dans son regard qu’il veut en découdre. Je tente quelques coups et quelques mouvements de jambes.

Au bout d’à peine deux minutes, je suis « cramé », j’ai chaud et j’aimerais tant que l’on rouvre ma boîte de conserve. Sire Julien en profite, m’envoie son poing en pleine face et enchaîne en me poussant. Je chois. On me relève. Petite pause. Et second round : je tombe plus prestement. Fol dingo ce troubadour.

Entraînement tous les dimanches de 14 h à 17 h à la salle des Tisserands à Lomme, 60 rue Victor-Hugo.

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