Syrie , le conseil de sécurité de l’ONU se réunit pour évoquer la situation à Alep

Syrie , le conseil de sécurité de l'ONU se réunit pour évoquer la situation à Alep

Les pays occidentaux ont estimé dans un communiqué que le rétablissement d’une trêve en Syrie dépendait de la Russie.

Le conseil de sécurité de l’ONU se réunit dimanche, à la demande des ministres des affaires étrangères des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France. Les pays occidentaux pressentent en effet que la Russie est à même de sauver la trêve en Syrie et d’enrayer l’escalade de la violence à Alep, ont-ils estimé dans un communiqué commun.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est dit « consterné » par une « escalade militaire épouvantable ». L’Union européenne a dénoncé « une violation du droit humanitaire international », après qu’une nouvelle pluie de bombes larguées samedi sur les quartiers rebelles de la grande ville du nord du pays a tué au moins 45 civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Une trêve négociée par les Etats-Unis et la Russie a pris fin lundi dernier, et les efforts diplomatiques pour tenter de la rétablir ont échoué. La dernière trêve des combats, initiée par Washington et Moscou, qui soutiennent des camps opposés dans ce conflit complexe, avait volé en éclats une semaine après son entrée en vigueur le 12 septembre.

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Pire crise humanitaire depuis la seconde guerre mondiale

Le ministre syrien des affaires étrangères Walid Mouallem a affirmé samedi à l’ONU que l’armée de Damas enregistrait d’importants succès militaires, aidée par la Russie, l’Iran et le Hezbollah libanais, et s’est déclaré confiant dans une victoire finale.

Alep est un enjeu majeur du conflit syrien, qui a fait plus de 300 000 morts depuis 2011 et a engendré la pire crise humanitaire depuis la seconde guerre mondiale. Le régime de Bachar al-Assad en contrôle la partie ouest et assiège la partie est, tenue par les insurgés.

Depuis la fin de cette trêve, les frappes ont repris de plus belle sur Alep et l’armée syrienne a annoncé jeudi le début d’une vaste offensive avec « des opérations de reconnaissance et de bombardements » en prélude à « une opération terrestre » pour reprendre la totalité de la ville.

Samedi, les frappes de l’aviation russe et les barils d’explosifs largués par le régime y ont fait au moins 45 morts dont 10 enfants et 4 femmes, selon l’OSDH). La veille, au moins 47 civils avaient perdu la vie dans les bombardements.

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Un nouveau type de projectiles

Pour le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane, le régime cible Boustane al-Qasr car « il veut pousser les gens à partir pour les zones tenues par le gouvernement et reprendre ce secteur » proche de la ligne de démarcation.

Les ambulances ont du mal à circuler en raison du manque d’éclairage dû aux coupures de courant et de carburant, ainsi qu’aux gravats dans les rues, qui rendent certains secteurs inaccessibles.

Des habitants et militants ont décrit l’utilisation d’un nouveau type de projectiles qui secoue le sol comme un tremblement de terre, fait s’écrouler les immeubles et en détruit également les sous-sols, où les habitants trouvent habituellement refuge.

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