Sylvester Stallone s’éloigne du casting de Donald Trump

Sylvester Stallone s'éloigne du casting de Donald Trump

L’acteur de « Rambo » s’est dit « flatté d’avoir été pressenti » pour présider le Fonds national pour les arts, mais décline la proposition.

Le Monde
| 20.12.2016 à 06h40
Mis à jour le
20.12.2016 à 09h48
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Par Stéphane Lauer (New York, correspondant)

Sylvester Stallone a finalement décliné la mission que le futur commandant en chef américain était sur le point de lui proposer. L’acteur, connu notamment pour son rôle dans Rambo, a affirmé, dans un communiqué publié dimanche 18 décembre, qu’il n’était pas tenté par la présidence du National Endowment for the Arts (NEA, Fonds national pour les arts), l’agence indépendante chargée de soutenir les artistes et les institutions culturelles du pays, comme l’avait envisagé le président élu, Donald Trump.

L’idée de ce casting avait été évoquée le 15 décembre par le Daily Mail, qui citait des sources proches de l’équipe de transition présidentielle. M. Stallone, 70 ans, s’est dit « incroyablement flatté d’avoir été pressenti » pour ce poste, tout en faisant savoir qu’il n’était pas intéressé.

Contrairement à une grande majorité d’acteurs d’Hollywood, M. Stallone n’est pas un contempteur du président élu. « J’aime Donald Trump, avait-il déclaré en janvier au magazine Variety. C’est un personnage à la Dickens, si vous voyez ce que je veux dire. Il y a certaines personnes comme Arnold [Schwarzenegger] ou Babe Ruth [l’un des plus grands joueurs de l’histoire du base-ball] qui dépassent la réalité. Mais je ne sais pas ce que ça peut donner pour diriger le monde », avait-il ajouté. Celui qui a également incarné à l’écran le boxeur Rocky Balboa avait soutenu John McCain lors de l’élection présidentielle de 2008, mais n’est toutefois pas inscrit comme électeur républicain.

Trump évasif en termes de politique culturelle

En l’absence de ministère de la culture, le NEA joue aux Etats-Unis un rôle non négligeable grâce à un budget de 146 millions de dollars. L’agence, créée en 1965 par Lyndon Johnson, est actuellement dirigée par la philanthrope Jane Chu. M. Stallone n’aurait pas été le premier acteur à présider le NEA : Jane Alexander a en effet occupé le poste de 1993 à 1997 sous Bill Clinton.

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Pour l’anecdote, les salariés de l’agence n’ont pas apprécié récemment d’être délogés de leur siège historique. L’ancien bureau de poste de Washington, situé à deux pas de la Maison Blanche, a en effet été transformé par M. Trump en hôtel de luxe au printemps. L’avenir du NEA reste incertain, alors que l’institution est régulièrement la cible de membres du Parti républicain, qui militent pour sa disparition, jugeant qu’elle coûte trop cher au contribuable. M. Trump est resté jusqu’à présent évasif sur son soutien à la culture. Comme le notait récemment le New York Times, le milliardaire ne fait pas partie des généreux donateurs qui financent la vie culturelle new-yorkaise.

Alors que, en janvier, il avait parlé de sa tentation d’entrer en politique, M. Stallone n’a pas fermé la porte à une participation à l’administration Trump, en déclarant dans son communiqué qu’il se verrait bien jouer un rôle d’aide auprès des anciens combattants. Un rôle sur mesure pour l’ex-Rambo.

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