Suspectés d’être des passeurs cinq Kurdes devant la justice

Ils sont suspectés d’avoir exercé des activités de passeurs, en emmenant des migrants du bidonville de Calais sur des parkings, près de Reims, pour les faire monter dans des camions en partance pour l’Angleterre.
L’OCRIEST les a interpellés au petit matin, mercredi
, alors qu’ils rentraient à la « jungle ». Deux autres Kurdes, arrêtés quelques heures plus tôt sur une aire de repos de l’A26, ont été condamnés jeudi à trois et quatre ans de prison ferme.

D’après une source proche du dossier, « 
ces deux groupes ne travaillaient pas ensemble, mais dépendaient des mêmes filières de commanditaires. Les clients payaient depuis le Kurdistan irakien, comme s’ils mettaient un chèque à la banque. Les commanditaires anglais étaient informés, appelaient les passeurs en France pour leur donner le feu vert
 ». Les passeurs faisaient payer « 
jusqu’à 3 000 ‘ négociables le passage
 », selon cette même source : « 
Ils emmenaient des migrants cinq soirs par semaine, entre 10 et 20 à chaque fois. L’idée, en allant loin de Calais, étant peut-être que les camions risquaient moins de se faire contrôler une fois au port, à la différence de ceux venant de Calais ou Transmarck.
 »

« L’idée, en allant loin de Calais, étant peut-être que les camions risquaient moins de se faire contrôler une fois au port. »

Ce dossier illustre l’évolution des techniques des passeurs à Calais, pour cette source policière : « 
Avant, on avait affaire à des Afghans qui opéraient sur des parkings, à Transmarck ou sur la zone Marcel-Doret. Ils ont été chassés par des gars qui se sont professionnalisés. Les gens paient en Irak pour venir ici : pour eux, le fait qu’il y ait une véritable organisation de passeurs est un facteur d’attraction énorme
 ».

(*) Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre.

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