Royaume-Uni , première étape dans la succession du premier ministre

Royaume-Uni , première étape dans la succession du premier ministre

La lutte pour la succession de David Cameron doit officiellement commencer jeudi 30 juin. Les candidats à la tête du Parti conservateur, et donc au poste de premier ministre, ont jusqu’à midi pour se déclarer. Les deux grands favoris sont la ministre de l’intérieur Theresa May, qui fait figure de candidate de consensus, et l’ex-maire de Londres Boris Johnson, qui a gagné son pari en remportant le référendum. M. Cameron a annoncé son départ au lendemain du référendum perdu sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne.

David Cameron ayant annoncé qu’il ne souhaitait pas s’en mêler, il reviendra à son successeur au 10, Downing Street de négocier les conditions de la séparation lors d’une période de grande incertitude pouvant s’étaler sur deux ans.

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Le nouveau premier ministre britannique doit être connu le 9 septembre après le vote des 150 000 membres du parti conservateur, qui doivent eux-mêmes choisir entre deux finalistes dégagés par les députés tories.

« Négocier dans les meilleurs termes »

La ministre de l’intérieur, Theresa May, a annoncé qu’elle briguait le poste, dans une lettre publiée le matin même par le quotidien The Times.

« Après le référendum de la semaine dernière, notre pays a besoin d’un dirigeant qui soit fort et reconnu pour traverser cette période d’incertitude économique et politique, et pour négocier dans les meilleurs termes la sortie de l’Union européenne », a écrit Mme May.

Eurosceptique notoire, Theresa May avait créé la surprise en annonçant son ralliement au camp du maintien dans l’UE, par discipline gouvernementale. Comme elle s’est bien gardée de faire campagne en première ligne, elle représente pour de nombreux Tories un compromis permettant de rassembler un parti profondément divisé.

Boris Johnson a été le chef de file des pro-Brexit et fait à cet égard figure de candidat naturel, même si près de 60 % des députés conservateurs ont voté pour un maintien dans l’Union européenne. « Boris a prouvé qu’il était un winner, un communicant fantastique qui transcende les lignes politiques et touche tous les électeurs », a plaidé son père Stanley, pourtant opposé au Brexit.

Hostilité nouvelle

Très populaire et consensuel pendant ses huit années à la maire de Londres, « BoJo » doit faire face à une hostilité nouvelle pour lui. De la part des partisans d’un maintien dans l’UE, mais aussi auprès de certains « Brexiters » qui déplorent ses messages confus et sans stratégie des derniers jours.

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Plusieurs députés conservateurs pro-Brexit sont ainsi sceptiques quant à ses capacités de mener à bien les négociations avec l’UE qui s’annoncent houleuses, a confié l’un d’eux au Guardian.

Le ministre du travail, Stephen Crabb, était jusqu’à la candidature de Mme May le seul à avoir officiellement annoncé qu’il postulait. L’ancien secrétaire d’Etat à la défense, Liam Fox, serait également sur les rangs, selon son entourage.

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