Royaume-Uni , la députée pro-européenne Jo Cox succombe à ses blessures

Royaume-Uni , la députée pro-européenne Jo Cox succombe à ses blessures

Jo Cox, une députée britannique de 41 ans, a été mortellement blessée par balle jeudi 16 juin à Birstall, près de Leeds, dans le nord de l’Angleterre. Mme Cox se trouvait près de la bibliothèque où elle tenait régulièrement des permanences quand un homme l’a attaquée. Transportée à l’hôpital de Leeds, Mme Cox n’a pas survécu à ses blessures, a fait savoir la police.

Elue députée en 2015 dans la circonscription de Batley et Spen, dans le Yorkshire, Mme Cox avait travaillé pour l’ONG Oxfam avant d’entrer à Westminster. Ces dernières semaines, elle militait pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne.

Campagne suspendue

Après l’annonce de son agression, les camps militant pour et contre le Brexit avaient tous les deux annoncé suspendre leur campagne, à une semaine du référendum sur un maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne.

Le premier ministre, David Cameron, s’était dit « très préoccupé » et avait annoncé qu’il annulait un meeting politique prévu dans la soirée à Gibraltar, où il est arrivé en fin de journée.

Le camp du « Stronger In », défendant un maintien dans le bloc des 28, a rapidement indiqué sur Twitter « suspendre tous les événements de campagne du jour. Nos pensées sont avec Jo Cox et sa famille ». Le chef de file des partisans du Brexit, Boris Johnson, qui était dans son bus de campagne dans l’est de l’Angleterre, a également annoncé qu’il cessait son action pour la journée.

« Horrifié par ce que j’entends sur l’attaque de Jo Cox. Je lui souhaite un prompt rétablissement », a quant à lui tweeté Nigel Farage, le chef du parti europhobe Ukip. Le chef du Labour, Jeremy Corbyn s’est dit « profondément choqué par les informations faisant état d’une attaque contre Jo Cox. Les pensées de l’ensemble du Parti travailliste vont à elle et à sa famille », a-t-il commenté.

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Climat d’inquiétudes dans le camp pro-européen

L’agression est intervenue le jour où deux sondages publiés coup sur coup, Ipsos-Mori et Survation, ont donné le camp du Brexit vainqueur, à 53 % contre 47 % pour le premier, à 52 % contre 48 % pour le second. Ces deux enquêtes, réalisées par téléphone, étaient très attendues puisque les précédentes pointaient jusque-là nettement en faveur d’un maintien dans l’UE.

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Elles ont renforcé l’inquiétude, que ce soit dans les salles de marché de la City de Londres ou dans les couloirs de Bruxelles, même si le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a estimé que l’Union européenne ne sera pas « en danger de mort » si le Brexit l’emporte. A Londres, la Banque d’Angleterre a rappelé qu’elle considérait le référendum comme le « plus gros risque immédiat » pour les marchés financiers britanniques et mondiaux.

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