Roman Polanski présidera la 42e cérémonie des Césars

Roman Polanski présidera la 42e cérémonie des Césars

Le réalisateur franco-allemand a déjà été distingué huit fois par l’académie du cinéma français.

Le réalisateur franco-polonais Roman Polanski présidera la 42e cérémonie des Césars, qui se déroulera le 24 février à la Salle Pleyel, à Paris, a annoncé mercredi 18 janvier l’Académie des arts et techniques du cinéma. « Esthète insatiable, Roman Polanski réinvente son art et ses uvres au fil des époques », a justifié Alain Terzian, le président de l’Académie qui a distingué le cinéaste « pas moins de huit fois ».

Agé de 83 ans, le réalisateur, qui compte 21 longs-métrages à son actif, a notamment reçu deux fois le César du meilleur film (en 1980 pour Tess et en 2003 pour Le Pianiste) et quatre fois le César de meilleur réalisateur (Tess, Le Pianiste, The Ghost Writer et La Venus à la fourrure). Roman Polanski a aussi été récompensé dans la catégorie « meilleure adaptation » pour The Ghost Writer et Carnage (2012). Ce qui en fait le deuxième artiste le plus primé de l’Académie toutes catégories confondues, juste derrière Jacques Audiard (9 récompenses). Polanski prépare son 22e film, consacré à l’affaire Dreyfus. Le réalisateur succède à Claude Lelouch comme président des Césars. Les nominations aux trophées seront dévoilées le 25 janvier.

L’Académie a également révélé mardi les noms des 34 jeunes acteurs en compétition pour les prix de meilleurs espoirs féminin et masculin, parmi lesquels Lily-Rose Depp (La Danseuse), Oulaya Amamra (Divines), Naomi Amarger (Le ciel attendra), Jonas Bloquet (Elle), Kacey Mottet-Klein (Quand on a 17 ans) et Damien Bonnard (Rester vertical).

Un lourd contexte judiciaire

Le choix de l’Académie est certes avant tout esthétique mais c’est aussi un engagement d’ordre quasiment politique, puisque le réalisateur est en proie à la justice américaine depuis quarante ans. En 1977, en Californie, Polanski, à l’époque âgé de 43 ans, a été poursuivi pour avoir violé Samantha Gailey (aujourd’hui Geimer), 13 ans. Après quarante-deux jours de prison, puis sa libération sous caution, le cinéaste, qui avait plaidé coupable de « rapports sexuels illégaux » avec une mineure, s’est enfui des Etats-Unis avant l’annonce du verdict, craignant d’être lourdement condamné, malgré un accord conclu avec la justice américaine.

Depuis, Samantha Geimer a réclamé à plusieurs reprises l’abandon définitif des poursuites, voulant tourner la page une fois pour toutes. La Cour suprême de Pologne a refusé, mardi 6 décembre, de rouvrir sa procédure d’extradition vers les Etats-Unis, permettant ainsi à M. Polanski de retourner dans son pays d’origine quand il le souhaiterait.

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