Radio , Alain Duhamel raconte les campagnes présidentielles

Radio , Alain Duhamel raconte les campagnes présidentielles

Chaque matin durant une semaine sur RTL, le journaliste politique revient sur plus de cinquante ans d’élections

Les élections présidentielles de la Ve République, c’est toute sa vie ou presque. La première, celle de 1965, Alain Duhamel, jeune journaliste, l’a couverte pour Le Monde. Depuis, l’éditorialiste a fait carrière à la radio et à la télévision. Il est devenu lui-même acteur du scrutin en animant à deux reprises (en 1974 et 1995) le débat d’entre-deux-tours.

Du 24 au 30 décembre, Alain ­Duhamel revisite sur RTL les ­pré­cédentes campagnes présidentielles. Il répond à 8 h 15 aux questions des deux matinaliers de la station : Jérôme Florin en semaine et Bernard Poirette le week-end. Un exercice dans lequel Alain Duhamel est parfaitement à l’aise, au point de ne même pas avoir pris la peine de réviser avant d’enregistrer ses entretiens. « J’ai improvisé, lance-t-il avec la malice qu’on lui connaît. J’ai des souvenirs personnels et précis de ces scrutins et j’avais bien les choses dans la tête. »

L’élection présidentielle, c’est toujours la même chose : une ­succession de surprises. Entre le ­général de Gaulle, obligé d’attendre en 1965 le second tour pour être élu, à l’élection inattendue de François Hollande, tant elle était promise à Dominique Strauss-Khan, en 2012, en passant par l’éviction de Jacques Chaban-Delmas en 1974 ou de Lionel Jospin en 2001 au ­premier tour, cette règle ne s’est jamais démentie.

Désacralisation de la fonction

Pour autant, la nature du scrutin a changé au cours de ce demi-siècle. « Le lien qu’entretiennent les Français avec leur président, qui était néomonarchique au début, est devenu un lien exécutif immédiat. Sous la pression du quinquennat, le président est devenu une sorte de gestionnaire du quotidien. ­Progressivement, la fonction s’est désacralisée », observe Alain Duhamel. Résultat, « aucun président n’a été reconduit, sauf ceux qui sont passés par une période de ­cohabitation », souligne-t-il.

Selon l’éditorialiste, « pour comprendre le présent, il faut souvent expliquer le passé ». Cela permet-il pour autant à Alain Duhamel de pronostiquer le nom du prochain locataire de l’Elysée ‘ « Ce n’est pas avant la fin février que l’on peut prédire celui qui va remporter la course », estime-t-il avec prudence, avant de finir par lâcher : « La logique voudrait que cela soit François Fillon. » Après toutes ces années, Alain Duhamel n’a qu’une certitude : dans cette élection, les choses ne se passent jamais comme prévu.

« Les Présidentielles d’Alain Duhamel », du 24 au 30 décembre, à 8 h 15, sur RTL.

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