Primaires américaines , le Donald Trump  nouveau  arrive

Primaires américaines , le Donald Trump  nouveau  arrive

Le Monde
| 23.04.2016 à 07h04
Mis à jour le
23.04.2016 à 10h41
|

Par Pierre Bouvier

Ça y est, il va changer ! C’est Paul Manafort qui l’assure. Cette figure de « l’establishment républicain de Washington » qui a été embauché pour gérer la stratégie de conquête des délégués du magnat de l’immobilier. Il s’est rendu à la Hollywood, en Floride, jeudi 21 avril, pour rassurer l’élite du GOP sur les intentions de son employeur.

Les cent soixante-huit membres du Comité national républicain sont réunis pour dans cette station balnéaire pour faire le point sur la course à la Maison Blanche et préparer la convention du parti, qui se tiendra à Cleveland dans l’Ohio du 18 au 21 juillet.

Paul Manafort, accompagné de Rick Wiley (directeur politique national de Donald Trump) et de Ben Carson, candidat malheureux à l’investiture qui s’est rallié au magnat de l’immobilier ont joué la carte de l’unité. Leur discours est simple : l’objectif de Trump est que le parti ne sorte pas divisé à l’issue des primaires républicaines et de la convention de Cleveland.

Jeudi après-midi, à huis clos, Paul Manafort a esquissé un changement de partition : oublié le Donald Trump jouant un « rôle », celui du candidat transgressif, qui flirte avec les tabous de la société américaine, s’en prenant aux Mexicains, aux femmes ou aux musulmans, rapporte le Washington Post, qui en produit un enregistrement.

Son image va changer

« Le rôle qu’il joue depuis le début de la campagne est en train d’évoluer vers ce que vous [le GOP] attendiez. Il va devenir moins négatif, son image va changer, mais rassurez-vous, « Hillary la malhonnête » restera toujours « Hillary la malhonnête » », déclare-t-il aux membres du parti, ravis de l’utilisation cette expression péjorative à l’encontre de la candidate démocrate. « Elle va le détester et lui adore la critiquer sur ce terrain ».

Selon Paul Manafort, les mauvais sondages de Hillary Clinton, son image négative auprès des électeurs américains [55 % des électeurs en ont une opinion défavorable, seuls 38,7 % en ont une image favorable] tiennent au caractère de la candidate, tandis que les mauvais sondages liés à Donald Trump [63,7 % des électeurs en ont une opinion défavorable, seuls 30,3 % en ont une image favorable] sont liés à sa « personnalité ».

Il est plus facile d’améliorer le cas de Donald Trump que celui de Hillary Clinton estime encore le conseiller : « Vous ne pouvez changer le caractère de quelqu’un, mais vous pouvez améliorer la façon dont une personne se présente », affirme-t-il.

M. Trump a déjà commencé à policer son image : mardi soir, lors de son discours de victoire, à l’issue de la primaire républicaine, il s’en est tenu à ses notes. Surtout, il a quitté le registre de l’invective et n’a pas usé du surnom péjoratif « lyin’Ted » (« Ted le menteur ») qu’il utilisait jusqu’alors pour évoquer son concurrent Ted Cruz. Il s’est contenté d’un plus protocolaire « sénateur Ted Cruz ».

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