Présidentielle américaine J-124 , Clinton délivrée savoure son premier meeting avec Obama

Présidentielle américaine J-124 , Clinton délivrée savoure son premier meeting avec Obama

C’est probablement la fin d’un long cauchemar pour Hillary Clinton. Le FBI a recommandé, mardi 5 juillet, de ne pas poursuivre la candidate démocrate pour avoir utilisé sa messagerie personnelle quand elle était secrétaire d’Etat entre 2009 et 2013. « Bien qu’il y ait des preuves de violations potentielles des lois en ce qui concerne le traitement des informations classifiées, notre opinion est qu’aucun procureur raisonnable n’intenterait de poursuites », a déclaré le directeur du FBI, James Comey, lors d’une conférence de presse à Washington.

Ce rebondissement est intervenu quelques heures avant l’organisation, à Charlotte (Caroline du Nord) du premier meeting de Mme Clinton en présence de Barack Obama. Tous deux ont débarqué de Washington à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel. Les traces que l’âpreté de la primaire démocrate de l’élection de 2008 avait pu laisser entre les deux rivaux, semblent définitivement effacées. « Je suis prêt à passer le relais, et je sais que Hillary Clinton peut gagner la course », a lancé le président, qui s’est livré à un panégyrique de la candidate, louant sa « force » et son « leadership ».

« Hillary a ce qu’il faut pour devenir commandant en chef », a affirmé M.Obama, soutenant que « jamais il y avait eu un homme ou une femme aussi qualifié pour ce poste. »

La phrase du jour :

« Les réseaux sociaux offrent une excellente plateforme pour échanger, mais il faut être prudent avec les messages que nous envoyons. »

C’est le conseil donné par Ben Carson à Donald Trump, après la polémique provoquée par l’envoie d’un tweet du candidat républicain, illustré par une image à connotation antisémite. Il s’agissait d’un portrait de la candidate démocrate frappé d’une étoile à six branches, sur fond de billets de 100 dollars, avec pour slogan : « La candidate la plus corrompue jamais vue ». M. Carson, ancien rival du magnat de l’immobilier au cours des primaires républicaines, s’est rallié à lui en mars.

Son entourage s’est défendu d’avoir voulu attaquer M. Trump à travers ce conseil. « L’équipe de Trump doit être prudente à propos de tweeter tout n’importe quoi », a fait savoir Armstrong Williams, l’un des conseillers de Ben Carson.

La vidéo du jour :

Quelques heures après le meeting de Hillary Clinton à Charlotte, Donald Trump avait lui aussi réuni ses partisans en Caroline du Nord, à Raleigh, mardi 5 juillet. Cette tribune lui a donné l’occasion de longuement réagir à la recommandation du FBI de ne pas poursuivre Hillary Clinton. Le système est « totalement truqué », s’est indigné le candidat républicain, tout en profitant de l’occasion pour faire du pied aux électeurs de Bernie Sanders, le rival démocrate de Mme Clinton.

Le sénateur du Vermont a « perdu les primaires du FBI », a ironisé M. Trump, tout en ajoutant qu’il a eu raison sur un certain nombre de choses : que les accords de libre-échange sont un « désastre » pour les Etats-Unis, en plus du « système truqué ». M. Trump mise sur le fait que beaucoup d’électeurs de M. Sanders vont se reporter sur son nom le 8 novembre prochain.

Le chiffre du jour :

5 points de pourcentage

C’est le nombre qui sépare désormais Hillary Clinton de Donald Trump dans un sondage réalisé entre le 27 juin et le 3 juillet par SurveyMonkey pour NBC News, et publié le 5 juillet. La candidate démocrate devance son adversaire républicain avec 48 % d’intentions de vote, contre 43 %. Une autre étude de la Suffolk University pour le quotidien USA Today, publiée le 4 juillet, donne à peu près le même écart (45,6 % contre 40,4 %), mais celui-ci s’est considérablement réduit.

Il y a deux mois, la même enquête donnait Mme Clinton victorieuse avec onze points d’écarts (50 % contre 39 %). Lorsque les enquêteurs ajoutent à leur questionnaire sur les intentions de vote le nom du libertarien Gary Johnson et celui du représentant du Parti vert, Jill Stein, l’avance de Mme Clinton tombe même à quatre points (39 % contre 35 % pour M. Trump).

A suivre :

Bernie Sanders, le rival de Hillary Clinton, qui ne s’est toujours pas retiré officiellement de la course à l’investiture démocrate, entend plus que jamais peser de tout son poids sur la plateforme électorale du parti, qui sera adoptée fin juillet lors de la convention de Philadelphie.

Mardi 5 juillet, le sénateur du Vermont a ainsi insisté pour faire voter un amendement spécifiant que le parti démocrate s’oppose à ce que le traité transpacifique (TPP), qui vise à libéraliser les échanges entre les Etats-Unis et onze pays d’Amérique latine et d’Asie, ne soit pas soumis au vote du Congrès. M. Sanders a fait toute sa campagne en dénonçant les effets néfastes de la mondialisation sur la classe moyenne américaine.

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