Pour ses opposants le décret migratoire de Trump est à peine édulcoré

Pour ses opposants le décret migratoire de Trump est à peine édulcoré

L’association de défense des droits civiques ACLU a d’ores et déjà promis de contester le nouveau texte de l’administration devant la justice.

Le décret anti-immigration, signé lundi 6 mars, par Donald Trump n’a pas convaincu les nombreuses organisations non-gouvernementales qui s’étaient indignées de la précédente mouture. Il faut dire que le texte, qui entrera en application le 16 mars, reprend les principales dispositions de l’ancien : les ressortissants de six pays à majorité musulmane sont toujours ciblés par l’interdiction d’entrée sur le territoire, mais les détenteurs de visa et de « carte verte » sont exemptés, ainsi que les Irakiens.

« Ce décret s’intègre dans nos efforts pour éliminer les vulnérabilités exploitées par les terroristes islamistes radicaux à des fins destructrices », a défendu le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, lors d’une déclaration avec ses homologues de la justice et de la sécurité intérieure.

« Rendez-vous au tribunal »

Les opposants de la première heure ont dénoncé un texte à peine édulcoré, toujours discriminatoire. La grande association de défense des droits civiques ACLU a d’ores et déjà promis de contester cette nouvelle version, donnant « rendez-vous au tribunal » à l’administration. « La vérité fondamentale de ce décret, comme de l’ancien, est inchangée : le président a promis de bannir les musulmans des Etats-Unis, et ce décret est une tentative d’honorer cette promesse inconstitutionnelle et indéfendable », a réagi l’organisation dans un communiqué.

De son côté, l’ONG Amnesty International a proposé aux internautes américains de contacter leur sénateur pour lui demander de dénoncer publiquement le texte. « Ne faites pas erreur : cette nouvelle version n’est qu’une autre tentative de bannir les musulmans. L’intention est la même : bannir les gens par rapport à ce qu’ils sont et non à ce qu’ils ont fait. »

« Je suis sûr que ce décret fera face aux mêmes obstacles dans les tribunaux que le précédent », a déclaré, de son côté, le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer. Pour le sénateur du Vermont Bernie Sanders, arguant que la seule nationalité ne permettait pas de juger de la dangerosité d’un individu, la directive « raciste » sera, en outre, inefficace.

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