Panama papers  , en Italie un grand patron de presse sommé de s’expliquer dans son magazine

 Panama papers  , en Italie un grand patron de presse sommé de s'expliquer dans son magazine

Le Monde
| 22.04.2016 à 17h26
Mis à jour le
22.04.2016 à 19h07
|

Par Les Décodeurs

Les « Panama papers » en trois points
Le Monde et 108 autres rédactions dans 76 pays, coordonnées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), ont eu accès à une masse d’informations inédites qui jettent une lumière crue sur le monde opaque de la finance offshore et des paradis fiscaux.Les 11,5 millions de fichiers proviennent des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore, entre 1977 et 2015. Il s’agit de la plus grosse fuite d’informations jamais exploitée par des médias.Les « Panama papers » révèlent qu’outre des milliers d’anonymes de nombreux chefs d’Etat, des milliardaires, des grands noms du sport, des célébrités ou des personnalités sous le coup de sanctions internationales ont recouru à des montages offshore pour dissimuler leurs actifs.

L’industriel, fils et successeur du magnat italien Carlo De Benedetti, dirige notamment Sogefi Group, l’un des leaders mondiaux de l’équipement automobile. Il apparaît en effet dans les « Panama papers », sur lesquels L’Espresso, partenaire du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), a pu enquêter.

Le magazine révèle que Rodolfo De Benedetti a été, de 1995 à 2003, administrateur de McIntyre Limited, société offshore établie aux îles Vierges britanniques. Dans ce cadre, il s’est associé à un Français installé à New York, spécialisé dans la finance, Antoine Bernheim (qui n’est pas feu le PDG de Generali).

Interrogé, M. De Benedetti précise que « cette société a été fermée voilà plusieurs années », et qu’elle servait à « des investissements financiers sur le continent américain », mais aussi « à gérer les anciennes économies de la famille ». Surtout, précise l’industriel, « cette société a été régularisée auprès des autorités italiennes en 2003 ». Il assure avoir démissionné cette même année de ses fonctions de directeur de McIntyre.

« Je n’ai jamais été actionnaire ou bénéficiaire économique de McIntyre. Mon nom n’apparaît qu’en tant que membre du conseil d’administration. Enfin, je tiens à souligner que je déclare tous mes revenus et que je paye mes impôts en Italie. »

L’Espresso évoque également d’autres noms de personnalités du monde économique et financier italien, tel Silvio Garzelli, un ancien dirigeant du groupe alimentaire Ferrero (qui produit notamment la pâte à tartiner Nutella), administrateur durant des années d’une société offshore. Ou encore Daniele Bodini, ancien homme d’affaires, devenu représentant à l’ONU de la république de Saint-Marin, également lié à une structure offshore des îles Vierges britanniques, Raf Holdings Ltd.

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