Où en est le projet de grand vignoble bio’

Cela remonte à 2010 déjà. Gérard Bourgeois, un habitant de Wignehies, installé en région parisienne pour raisons professionnelles, lançait l’idée de créer un vignoble bio dans la Grande Thiérache, française et belge. Une association était même née (« Les vignobles bio en Grande Thiérache »). Et l’homme voyait grand : des cépages sur 1 000 hectares ! Six ans plus tard, où en est ce projet ‘ « 
Il avance toujours et nous comptons bien planter les premiers cépages dès l’an prochain en 2017, précise M. Bourgeois. Le projet a été retardé parce que, au début, nous ne pouvions pas planter en France mais le problème est maintenant réglé
 ».

Nous ne sommes pas des illuminés. Nous sommes suivis par un architecte, des vignerons, des nologues’ C’est un projet viable.

Car s’il ne fait aucun doute qu’on peut produire du vin (en l’occurrence du blanc pour ce projet) dans le secteur (comme c’est aujourd’hui le cas à Bousies, en France ; Quévy-le-Grand, Haulchin, en Belgique’) encore faut-il transformer l’essai économiquement parlant. « 
Nous sommes prêts, affirme M. Bourgeois. Pour financer l’opération, nous sommes en train de monter un dossier européen INTERREG (interrégions). Et si ça ne fonctionne pas, on partira sur des bases plus petites, 20 à 50 hectares. Nous avons même prévu un système d’actions de société, pour les particuliers. Encadrés, ils pourront planter eux-mêmes ou acheter des parties de vignoble, qu’ils confiront à notre coopérative pour la transformation, avant de récupérer le vin en bouteille
 ». Sur quels terrains ‘ « 
Nous comptons commencer dans les communes de Montcornet et de Wignehies sachant que d’autres, dans le Nord et l’Aisne et en Belgique, sont en mesure de nous accueillir. Des terrains qui appartiennent à la commune, à des particuliers, à des herbagers. Et nous prévoyons d’installer deux chais, à Fourmies en France et à Sivry-Rance en Belgique
 ». Et M. Bourgeois d’ajouter : « 
Nous ne sommes pas des illuminés. Nous sommes suivis par un architecte, des vignerons, des nologues’ C’est un projet viable
 ». À suivre.

Gérard Hernandez et Michel Leeb pour soutiens

Si des maires de l’Avesnois sont sceptiques quant à l’implantation de ce futur vignoble bio («
 Rien n’est fait car le projet semble colossal et on ne donnera pas des terrains dans le vide
 »), Gérard Bourgeois a, lui, des soutiens. Et pas n’importe lesquels ! À commencer par Martin Schulz, le président du Parlement européen, qui l’a assuré de sa confiance par écrit. Le show-business parisien n’est pas en reste. Après Annie Cordy, ce sont Gérard Hernandez (que l’on peut voir tous les soirs dans Scènes de ménages sur M6) qui est le parrain de l’association et Michel Leeb qui le soutiennent. Ces deux derniers ont même réalisé une vidéo!

Et ce n’est pas tout. L’association a lancé une pétition (« Appel aux signatures pour créer de l’emploi en Grande Thiérache ») pour défendre l’arrivée de la vigne dans le secteur qui serait synonyme, à plus ou moins long terme, d’embauches. « 
Nous avons déjà assez perdu de temps, il faut maintenant que ce projet se concrétise, assure M. Bourgeois. Même si nous démarrons petit, il faut commencer à planter
 ».

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