Même en Andorre les cyclistes du Tour de France rattrapés par le football

Même en Andorre les cyclistes du Tour de France rattrapés par le football

On ignore, faute d’investigations, si les footballeurs regardent le Tour de France. Mais on finira par savoir qui, parmi les cyclistes, aujourd’hui en Andorre, regardent l’Euro un peu, beaucoup, à la folie. Voire à quelle heure et devant quelle assiette ils regarderont la finale de la compétition, France-Portugal, dimanche 10 juillet.

Football-vélo. Le match paraît déséquilibré. Dans les conversations, dans les médias, et jusqu’aux questions de journalistes. Ces derniers jours, Armindo Fonseca a peut-être davantage parlé ballon que peloton : ainsi donc, le coureur de Fortuneo, un Franco-Portugais, « espère passer en premier aux massages pour pouvoir ensuite regarder tout le match tranquille, dans mon lit ou avec des coéquipiers. »

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Les cyclistes, beaux joueurs, s’accommodent des comparaisons. Yohann Gène, Direct Energie : « Les footballeurs ont ce qu’ils méritent. Ils ont le talent pour être footeux, nous, le talent pour faire un peu de vélo. Chacun a ses facultés. » Nicolas Portal, directeur sportif de Sky, : « Il n’y a aucune jalousie, au contraire. Certains coureurs sont à fond, regardent tous les matches et s’envoient des messages. On ne se rend pas compte qu’il y a moins de médias parce qu’on est dans notre bulle. »

« En fond sonore »

Brice Feillu, un autre coureur de Fortuneo, est en plein dedans : « Nos journées passent tellement vite qu’on arrive vite au coucher, entre le massage, le petit coup de fil à la compagne, le repas, énumère le vainqueur d’étape à Arcalis (2009). On va un peu sur Internet mais pour la télé ou les journaux, on n’a pas le temps. » Pour une finale, l’exception est permise : le Français regardera les matchs « au lit, avec les jambes au repos ».

Antoine Duchesne, Québecois de Direct Energie, a plus d’affinités avec le hockey sur glace : « Quand je commente le foot, je dis n’importe quoi, je ne connais pas les mecs, je ne connais pas le jeu. Mais on regarde souvent les matchs en équipe dans notre camion-restaurant, pour l’ambiance. »

L’ambiance, il faudra ailleurs que dans la chambre d’hôtel de Nicolas Edet pour la ressentir. Le coureur de Cofidis fait partie de rares cyclistes à avoir reconnu son peu de goût pour le football, ce sport où, selon lui, les joueurs vivent « complètement déconnectés de la vie par rapport à M. tout le monde. »

Même le Français, pourtant, a prévu « de jeter un il’au match ce soir dans sa chambre andorrane. Je le mettrai en fond sonore, mais je n’aurai pas de maillot bleu-blanc-rouge ou des peintures de guerre. » Juste une envie de suivre, même de loin, ce match de football joué à Saint-Denis en présence de François Hollande. Président de la République française, et coprince d’Andorre.

Petit, pronostic tout de même ‘ Si l’on écoutait les deux seuls Portugais du peloton, Nelson Oliveira et Rui Costa, le Portugal l’emportera sur le score de 1 à 0. A méditer pour les trente-huit Français du peloton.

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