Main Square , nous avons noté les premiers concerts du festival

Main Square , nous avons noté les premiers concerts du festival

Iggy Pop : 7,5/10

Voilà qui s’appelle un concert un peu à l’envers. L’Iguane a déroulé ses tubes au début : No Fun/I Wanna Be Your Dog/ Passenger et Lust For Life. Même les gamins ont adoré. Puis Iggy, sans son supergroupe de son excellent dernier album d’ailleurs trop peu joué, a déroulé un répertoire moins rassembleur. Les fans étaient dingues. Les plus jeunes sont allés s’entasser devant Flume sur la scène d’à côté.

Pour le reste, la « bête de scène » n’a pas failli à sa réputation. Torse nu, prenant la pause la hanche en avant et sillonnant la scène claudiquant. On craignait de trouver ça un peu gênant, le garnement à 69 ans. En fait pas du tout. L’énergie et la voix sont intactes. Et Search&Destroy pour finir nous a rappelé pourquoi Iggy est une icône punk.

Ambiance (1,5/2 ) ; Originalité/Identité (2/2) ; Générosité/Mise en scène/Spectacle (1,5/2) ; Plaisir critique (2,5/4)

Disclosure : 7,25/10

La pluie et le froid en ont découragé plus d’un, mais les plus téméraires ont bien fait de rester à minuit, après Iggy. Les frères Lawrence font de l’électro en live, pas en levant les mains après avoir appuyé sur play sur leur laptop. Et leur show est taillé pour les grandes scènes. Pour se faire une idée, ils sont co-têtes d’affiche d’une des soirées du Reading, le deuxième plus gros festival anglais.

Le début du set fut un peu trop downtempo, alors que le public frigorifié voulait seulement en découdre. Mais à partir de Nocturnal, le rythme s’est accéléré. When a Fire Starts to Burn a confiné au délire et Latcha récompensé ceux qui attendaient de pouvoir s’éclater. Seul regret, la plupart des featurings sont sur bande. Disclosure serait immense s’il tournait avec toutes les voix présentes sur leurs titres.

A (1,25/2) ; Originalité/Identité (1,5/2) ; Générosité/Mise en place/Spectacle (1,5/2) ; Plaisir critique (3/4)

Jake Bugg : 5/10

Lorsqu’il débarque en 2012, Jake Bugg est présenté comme le Bob Dylan anglais en référence à sa voix nasillarde et son chant gouailleur. Il a depuis sorti deux autres disques dont le dernier, ce mois, où il a élargi la palette au-delà du folk de ses débuts.

Sur scène, le versant électrique du groupe l’emporte. Pas désagréable, mais assez monotone. Le lad de 22 piges au visage si anglais déroule ses chansons sans un mot pour le public détrempé. Bob n’aurait pas fait autrement. Mais Jake n’est pas Bob.

Ambiance (1 sur 2) ; Originalité/Identité (1/2) ; Générosité/Mise en scène/Spectacle : (1/2) ; Plaisir critique (2/4)

Ellie Goulding : 4,75/10

Parce que sa musique nous inspire peu, parlons people
: elle est l’ex d’Ed Sheeran et de Skrillex. Côté palmarès : Love Me Like You Do, single de la bande originale de 50 Nuances de Grey, compte 1,3′ milliard de vues sur YouTube. C’est évidemment le final sous confettis de son concert.

Ellie est blonde et est une chanteuse qui chante. L’ambiance est familiale et FM. Les très jeunes filles sont au premier rang, hyper fans. Les garçons font mine de ne pas aimer, mais se lâchent sur quelques refrains. Leur copine : «
Tu connais ça, toi
»

Ambiance (1,5 sur 2) ; Originalité/Identité (1/2) ; Générosité/Mise en scène/Spectacle : (1,25/2) ; Plaisir critique (1/4)

Louise Attaque : 7,5/10

Une petite sur les épaules de son père connaissant les paroles par c’ur. Une quadra tentant un slam. Des piliers de rugby bras dessus, bras dessous, sur J’t’emmène au vent. Après dix ans d’absence, Louise Attaque est revenu et son public l’attendait. Un public élargi aux enfants de ceux qui avaient 20 ans en 1997.

La bande de Gaetan Roussel est contente d’être là, possède un bon dernier album en magasin. Il fonctionne, mais évidemment, pas autant que Les Nuits Parisiennes, Léa et’ J’t’emmène au vent. Quand on voit à quel point, aujourd’hui encore, leurs paroles sont dans les têtes, on se dit que ce n’est pas un hasard que le premier album du groupe reste le plus vendu de l’histoire du rock en France.

Ambiance (1,75 sur 2) ; Originalité/Identité (2/2) ; Générosité/Mise en scène/Spectacle : (1,25/2) ; Plaisir critique (2,5/4)

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