Loi travail , le grand désarroi de Martine Aubry face au recours au 49-3 du gouvernement

Loi travail , le  grand désarroi  de Martine Aubry face au recours au 49-3 du gouvernement

Certaines réformes trouvent grâce à ses yeux : la hausse de moyens dans l’Éducation nationale, l’extension du tiers-payant, la retraite à 60 ans pour les métiers pénibles, la loi ALUR (logement) ou le renforcement des mesures de sécurité dans le contexte actuel. «
J’ai défendu ces réformes
», rappelle-t-elle.

Mais la loi travail, «
qui n’a jamais fait l’objet de négociations avec les syndicats, pas plus que de discussions au sein de notre parti
», est «
porteuse de reculs majeurs
», déplore-t-elle. Même si elle se félicite qu’avec le compte personnel d’autonomie, celle-ci porte aussi «
les prémices d’une sécurité sociale professionnelle
».

« Le recours au 49-3 n’est pas acceptable »

Les amendements pour «
rétablir la hiérarchie des normes
», prévoyant que «
les accords d’entreprises ne soient pas moins favorables aux accords de branches
» ou que «
les heures supplémentaires soient payées à leur juste prix

», entre autres, «
auraient permis de trouver une majorité parlementaire de gauche
», estime-t-elle.

Et «
dans ce contexte
» (‘) «
le recours au 49-3 n’est pas acceptable
». «
Il prive le nécessaire débat démocratique auquel les Français avaient droit
».

Pour autant, elle juge qu’il ne fallait pas déposer une motion de censure de gauche
: «
Elle n’aurait pas empêché l’adoption de la loi
» et «
aurait en revanche renforcé la droite et surtout provoqué une scission de notre parti.
» Martine Aubry argue ne pas avoir voulu «
ajouter de la division à la division. Nous ne confondons pas la gauche avec la droite, même si cette loi nous attriste
».

Cette position qui consiste à attaquer sans franchir le rubicon, déjà largement critiquée quand elle et ses proches avaient finalement rallié la motion majoritaire du PS, soit la même que Manuel Valls après avoir tant tancé le gouvernement. Cette position, donc, Martine Aubry tente de la justifier. «
La solution pour ceux qui n’ont pas peur de gouverner et d’affronter le réel, sans renoncer à leurs valeurs et leurs convictions
» (‘), «
c’est de rester dans notre parti, y travailler et débattre pour faire renaître l’espoir à gauche
».

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