L’OCDE saisie par les ex-salariés de la papeterie Stora Enso Corbehem

L'OCDE saisie par les ex-salariés de la papeterie Stora Enso Corbehem

L’association génération Ferdinand-Béghin a réuni ses adhérents jeudi à la salle polyvalente de Vitry-en-Artois. Quatre-vingt-dix ex-salariés de Stora Enso Corbehem étaient présents face à Me
Fiodor Rilov, leur avocat, qui a expliqué la dernière démarche engagée. Au nom de l’association, l’avocat parisien a saisi le point de contact de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en Finlande pour qu’il examine si oui ou non il y a eu violation des lignes directrices de l’OCDE par Stora Enso. En clair, prouver que le groupe a volontairement provoqué la fermeture de l’usine.

Un seul objectif : donner tort à Stora

Cette procédure n’aura aucun effet direct sur le devenir du site. Tout au plus pourra-t-elle peser dans la procédure engagée aux prud’hommes. Comme le dernier projet de reprise en date alliait les sites de Corbehem et Wizernes (Arjowiggins), les salariés audomarois se sont associés à la saisine de l’OCDE. Me Rilov envisage même de faire déplacer une délégation en Finlande.

Depuis que le projet de reprise de Green Elephant a été évincé, le groupe Stora Enso s’est rapproché de la ville de Brebières et de la communauté de communes Osartis-Marquion pour faire connaître sa volonté de démanteler la machine 5. Le permis de démolir pourra lui être refusé, mais la ville ne pourra s’y opposer dans le temps. C’est ce qu’expliquait Nicolas Cicoria, élu brebiérois, confirmant qu’aujourd’hui, plus aucun repreneur n’est dans la course.

« On était meilleurs que les Allemands »

L’élu laissait entendre que les décisions prises par Stora Enso étaient davantage dictées par les relations économiques internationales que par la logique économique pure. Par ailleurs, un sujet animait les conversations : la vente par Stora Enso de son usine de Kabel, en Allemagne. «
Tout cela, c’est du protectionnisme : les centres de décision sont en Finlande et en Allemagne
», analyse Nicolas Cicoria. «
On était meilleurs que les Allemands
», reconnaissent les ex-Stora unanimes. Corbehem fermé, mais non vendu au profit de Kabel, maintenu en activité en vue d’être cédé : un refrain moult fois entendu à Corbehem. Les membres de l’association Ferdinand-Béghin avaient dit qu’ils iraient jusqu’au bout de ce qui est possible pour prouver que Stora Enso a amené leur usine à la perte. Dont acte.

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