Limitation des sacs plastiques , 18 emplois sur la sellette à TT Plast Lens

Dix-huit des 112 postes de l’usine seraient en sursis, en raison de la baisse des volumes de production déjà ressentie. Des mesures de chômage partiel ont été prises au printemps quand les dispositions du décret n’étaient pas encore figées, gelant de fait le marché.

TT Plast s’est battu vainement pendant plus d’un an pour que la loi de transition énergétique prenne en considération sa démarche qui consiste à fabriquer des sacs plastiques de caisse composés à 80 % de matière récupérée et recyclée.

Développement en « stand-by »

La nouvelle réglementation, qui favorise le développement des alternatives en papier ou des produits biosourcés, n’autorise que les sacs plastiques d’une épaisseur minimale de 50 microns, soit près du double de l’emballage phare de TT Plast. La filiale du groupe Papier Mettler en avait produit 2 milliards en 2013. Cette année, elle en prévoit moins d’un milliard, dont un quart pour le marché français (50 microns).

Avant le début des négociations de la loi défendue par la ministre Ségolène Royal, l’entreprise lensoise souhaitait s’agrandir, des perspectives naturellement «
en stand-by
», indique Martin Tarrach, arrivé aux commandes du site lensois en 2004. A l’époque, TT Plast employait 55 personnes et enregistrait un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros, contre 30 millions en 2015.