Les VTC mettent à nouveau la pression sur Uber

Les VTC mettent à nouveau la pression sur Uber

A l’appel des syndicats, les conducteurs de véhicules de tourisme avec chauffeurs se rassemblent lundi, place de la Bastille à Paris, pour dénoncer la paupérisation de leur secteur.

Les conducteurs de véhicules de tourisme avec chauffeurs (VTC) ont commencé à investir, dès 6 heures du matin lundi 16 janvier la place de la Bastille, à Paris. Ils entendent dénoncer dans un « front commun » la paupérisation de leur secteur et les conditions imposées par Uber.

Cette « manifestation pacifique », à l’appel des syndicats (UNSA-VTC, Actif-VTC, CAPA-VTC, CFDT-VTC), cherche aussi à faire « entrer le débat dans la campagne présidentielle », explique Sayah Baaroun, secrétaire général de l’UNSA SCP-VTC.

En décembre déjà, plusieurs centaines de chauffeurs avaient mené des actions, aux abords des aéroports par exemple, pour protester contre Uber, sa pratique tarifaire « indigne » et des « déconnexions arbitraires » les privant de clientèle. Si beaucoup apprécient leur statut d’indépendants, nombreux sont les chauffeurs à se plaindre d’un salaire inadapté à la durée de leur temps de travail, en partie du fait des commissions prélevées par Uber.

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Des chauffeurs au bout du rouleau

En octobre 2015, Uber avait baissé de 20 % le tarif des courses à Paris. En décembre 2016, il a légèrement augmenté ses tarifs en France, mais a relevé dans le même temps, de 20 % à 25 %, la commission prélevée à ses chauffeurs partenaires.

Certaines plates-formes « sont en train d’étrangler les chauffeurs », assure, inquiet, Yazid Sekhri, secrétaire de la CFDT-VTC. « Il y a des gars qui sont à bout, endettés, au bout du rouleau », ajoute le représentant syndical. « Ce qu’on demande, c’est un geste d’Uber, ne serait-ce que le temps de la négociation, pour désamorcer la crise », précise-t-il.

Son syndicat, comme les autres organisations de travailleurs du secteur, appelle les chauffeurs à se déconnecter « massivement » de l’application Uber, lundi, pour peser sur le chiffre d’affaires de la plate-forme.

Un médiateur, Jacques Rapoport, a été nommé par le gouvernement. Il doit rendre ses conclusions à la fin janvier, après avoir rencontré tous les acteurs du secteur.

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